Sylline répond par l'affirmative à la doyenne.

Pourriez-vous nous prêter un solide cheval ainsi que plusieurs sacs résistants. Nous avons dû abandonné notre matériel en dehors du village pour vous secourir et j'aimerais aller le récupérer. Mais cela attendra la matinée, je suis trop épuisée pour cela, en plus dans la nuit je ne pourrai sans doute pas le retrouver!

Sinon j'aimerais bien passer du temps dans votre jardin, j'ai y vu de nombreuses plantes qui me seraient fort utiles dans mes concoctions!

La magicienne s'approche enfin de la doyenne et lui murmure à l'oreille:

Laissez quand même un 'garde' avec Frère Restick. La malédiction a visiblement été levée mais je n'aime pas les mauvaises surprises...

Tout en aidant Jade à marcher, Sylline suit la foule qui commence à s'installer pour le banquet.

Franchement, j'aurais préféré aller dormir mais profitons de ces réjouissances! Et puis j'ai remarqué deux ou trois villageois qui me faisaient de l'oeil, je crois, hihi! dit la magicienne à Jade.

Marcellus se laisse gentiment approcher par les gamins ou les habitants du hameau et montre son épée qu'il nettoie sans toutefois les laisser toucher l'arme.



Marcellus répond: "Oui, je pense qu'un bon bain et un bon lit ne seraient pas de refus... Je vous propose de mener Frère Marthyn à l'auberge afin qu''il dorme mais aussi que quelqu'un le surveille - qui sait comment il réagira à son sommeil?

Nous aurons à son réveil tout le loisir pour l'interroger sur son histoire mais aussi celle de ses compagnons... En attendant, un bon bain, un gobelet de votre petit vin, et je serais le plus heureux des hommes!"

Marcellus sent d'ailleurs la fatigue l'envahir et il pense déjà à ses couratures à venir.

Jade se laisse aider par sylline, très faible.

Pour ma part vous me pardonnerez mais je ne me sens pas en état de festoyer. Je dois me reposer et récupérer. Je vais demander au Radiant de me prêter sa force pour me régénérer mais mes vieux os auront besoin de plus pour se ressourcer!

 Les quatre aventuriers rompus avancent tranquillement dans la grand'rue au milieu d'une bande joyeuse de villageois satisfaits et reconnaissants. L'heure est avancée et tout le monde a visiblement grand besoin de repos.

  "Je vous propose d'aller vous restaurer et vous reposer au calme dans ma maison ; nous aurons tout loisir demain de festoyer comme il se doit. Nous aurons ainsi le temps de mieux préparer ce banquet également."

 En entendant cela, plusieurs dames et messieurs se mettent à discuter de ce qu'il sera possible de préparer dans la soirée pour le lendemain. La liste est longue et ils commencent à s'affairer.

  "Je vais veiller à ce que deux solides gaillards restent à tout moment avec Frère Restick pour veiller sur le rescapé.

   Je vais demander à ce qu'une bête de bât soit préparée pour vous ; et vous pourrez profitez à loisir de mon jardin de plantes comme de celui de Restick, j'en suis sûre."
 Elle ne fait pas de commentaire sur les Âœillades des villageois pour la magicienne, mais elle a sans nul doute bien entendu la remarque.

 La doyenne mène le quatuor de héros jusqu'à sa maison, où ils avaient passé la nuit dernière. Leurs lits sont préparés.
  "Le temps de chauffer de l'eau et tirer le vin, vous pourrez prendre un bain et vous délasser. Je ne vous ennuie pas plus longtemps, nous aurons loisir de discuter demain."

 Les aventuriers sont donc au calme dans la maison, pas longtemps après, on apporte de quoi se baigner de sécher, s'habiller comme neuf. On apporte également à manger et un tonnelet du vin local -un piquette coupée à l'eau. Il y a également chez la vieille dame tout ce qu'il faut pour nettoyer des plaies, panser des blessures et même faire quelques attèles.

  je rappelle que Jade s'est pris un bon gros coup critique (-11 hp) et que cette blessure ne soignera qu'avec du temps (au rythme de 4hp par jour)
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Hc: oui. C'était bien l'objet de mon dernier post.

MArcellus remercie les villageois pour leur hospitalité.

Il se défait de son équipement et va prend un bain chaud, armé d'une cruche remplie de vin qu'il sirote de temps en temps en faisant des "Hum" ou des "Haaah" pour exprimer sa satisfaction du moment.

Reposé, il enfilera ses habits et s'équipera d'une dague avant de discuter leur situation avec ses compagnons: "C'était une bien curieuse histoire que celle de ce géant.. je me demande si d'autres surprises nous attendent..

Hum, n'oublions pas notre objectif premier. Il serait prudent de retourner récupérer nos affaires assez vite une fois que la situation se sera calmée."

Jade ne participe pas aux festivités. Elle se dirige vers un lieu de repos indiqué par la vieille femme et demande de l'aide pour se dévêtir et se laver. Ainsi fait, elle se glisse dans le premier lit à disposition pour essayer de reconstituer son énergie vitale après une prière de remerciement pour la miséricorde du Radiant dans cette épopée...

 hc : vu l'état des compagnons, les festivités sont reportées au lendemain. Vous avez la soirée en privé pour discuter et préparer la suite des événements.

Rémolas ira récupérer le trésor du groupe pour l'amener à l'endroit où ils logent. Par la suite, il semble tracer des cartes des bois et endroits qu'ils ont visités dernièrement et ira voir à la chapelle à quelques occasions si Marthyn ne s'est pas réveillé.

Jade est dans son état larvaire jusqu'au lendemain matin...

 Avec un âne pour l'aider, Rémolas parvient à rapporter le trésor de Yesugeï et la Lance du Radiant jusqu'à la maison de la vieille dame. Quelques villageois lui lancent des regards interloqués, mais ils ne viennent pas lui poser de question ; la doyenne a bien fait comprendre à ses voisins que les héros du jour avaient besoin de calme et de repos.

 Marthin ne s'est pas encore réveillé.

 Après une bonne nuit de sommeil, et des libations copieuses, une méditation sereine, un travail de copiste ou l'étude de vieux grimoires (selon les goûts de chacun), les quatre aventuriers quinquagénaires se réveillent avec le chant des oiseaux.

 Comme Marcellus l'avait prédit, courbatures et rhumatismes imposent à tous un réveil en douleur... Jade semble néanmoins moins sujette à ces affres, mais le sévère coup de candélabre qu'elle a encaissé dans le thorax (et qui l'aurait peut-être tué, s'il n'y avait eu son armure) la laisse elle aussi très handicapée.

 La doyenne vient leur porter une collation matinale avec l'aide de plusieurs jeunes gens. Devant leur piètre mine, elle sort de son sac de petites fioles aux vertus analgésiques.
 "Voilà qui devrait vous permettre de passer la journée en paix ! Le temps fera la suite du travail. N'en abusez pas... cela peut embrouiller les sens.

 Le prêtre guerrier s'est éveillé à l'aube... il prie et discute avec Frère Restick." ajoute-t-elle.

Au petit matin l'elfe se glisse en douce hors de la chaumière - comme à l'habitude - préférant d'explorer les environs par lui-même. Il va voir le nouveau pont en construction et prendre le "pouls" du village suite aux récents événements.

Une fois que l'heure sera raisonnable, il ira voir ses compagnons puis leur dira qu'il va à la chapelle prendre des nouvelles du nouveau venu.

"Jade...vu ton état, j'imagine que tu reste ici pour monter la garde sur notre butin..." dit'il avec un air moqueur.

OOC:
12:21, Today: Remo rolled 13 using 1d20+7. kn. local.

Au réveil, Jade grimace. Elle se sent comme si un troupeau du buffle venait de lui piétiner le torse... Elle regarde les ecchymoses qui ornent sa poitrine cinquantenaire et se dit qu'elle a bien fait de se dévouer au Radiant car aucun amant ne pourrait la trouver à leur goût dans cet état...
Elle se redresse sur un coude en protégeant ses yeux embués du soleil levant.
Cette mobilisation déclenche une quinte de toux qui se termine par une expectoration rougeâtre. Elle peste mais finit par se redresser. Elle s'assied sur sa couche en se tenant la tête à deux mains le temps que le décors arrête de tourner.
C'est à ce moment que la vieille femme vient apporter le remède, la collation et les précieuses informations concernant Marthin.

Alors lorsque Remo lui propose de "buller" pendant qu'ils vont voir le Miraculé, elle secoue la tête.

Impossible de rester ici. Tu te rends bien compte de ce qu'on vient de vivre?! Le Radiant nous est apparu! Alors n'essaie pas de m'arrêter!… Enfin façon de parler parce que faut bien avouer que je peine à la tâche...

Elle fait un sourire en coin.

Elle met le temps nécessaire mais finit par se lever. Elle se sert de son bâton comme d'une canne. Elle grimace, pâlit par moment, mais reste stoïque et digne dans la douleur et la peine.

Enfin, elle sort et va clampin clopant voir le frère Marthin pour en apprendre d'avantage.

Marcellus fait deux trois génuflexions pour assouplir son corps fatigué, puis, deuxième remède, part se précipiter sur son petit déjeuner.

Ce dernier a le don de le remettre assez vite en forme et il s'enquiert bien sur de l'état de Marthyn mais aussi des villageois qui les avaient accompagnés dans leur périple et leur combat contre l'ettin.

Quand Rémolas annonce qu'il souhaite aller à la chappelle, Marcellus intervient fermement et sur un ton plein de reproche: "Rémolas, non! Laisse nous d'abord terminer notre petit déjeuner!
Puis nous irons tous ensemble, ou nous le ferons venir ici qu'il nous raconte son histoire. Il peut encore avoir des réactions bizarres et je ne suis pas certain qu'on ait encore tout compris. Donc pas d'interrogatoires seul à seul. Merci."

Sylline a regagné sa couche plus tôt qu'elle ne l'avait espéré après avoir dû écourter une conversation fort intéressante avec un sémillant jeune forgeron au physique impressionnant, la mère de ce dernier étant venue interrompre sèchement le 'couple naissant'.

Au petit matin, la sorcière est tirée de son sommeil par les miaulements de son familier. Devant le refus de sa maîtresse de se lever, la chatte vient essayer ses griffes sur la couverture...

Tu n'as qu'à apprendre à ouvrir les portes! Tu es censé être plus intelligente que tes congénères, non? Pfff... maugrée Sylline d'une voix endormie.

A contrecoeur, la sorcière finit par se lever et entrouvre la porte afin que la chatte s'éclipse dehors à la recherche de sa pitance matinale. Syllline se recouche aussitôt mais ne parvient pas à retrouver le sommeil. Par dépit, elle finit par se lever pour de bon et commence comme chaque matin sa journée par l'étude de son grimoire.

Après une bonne heure, la sorcière retrouve ses compagnons pour un petit-déjeuner bien mérité. Sylline constate amèrement une fois de plus que le groupe de cinquantenaires, à part sans doute Remo, n'est guère fait pour de telles aventures. Jade semble sur le point de défaillir à chaque pas et Marcellus grimace lorsqu'il soulève sa cuillère... Sylline doit également avouer que son reflet dans le miroir ce matin n'était guère flatteur...

L'arrivée de la doyenne avec ses fioles éclaire cependant la matinée de la sorcière qui discute longuement avec la vieille femme des ingrédients qu'elle a utilisés et de ses méthodes de préparation.

Lorsque Jade manifeste son envie urgente d'aller questionner Marthin, Sylline soupire.

J'ai eu assez de bondieuseries pour ma part. Donne-nous au moins le temps de finir notre petit-déjeuner. Nous irons tous ensemble par la suite.

Sylline prend évidemment tout son temps pour manger, puis à contrecoeur elle se lève de table et soupire à nouveau:

Très bien, allons-y...

L'elfe envoi à l'aubergiste en rigolant; "Pfff! Tu te prends pour qui toi? Je vais bien faire ce que je veux et t'en a rien à dire. T'en a une façon de parler aux gens! Et garde ton p'tit ton réprobateur pour toi ou des voyous à ton auberge, moi j'en ai rien à faire."

Il referme gentiment la porte et croque dans une pomme en regardant par la fenêtre en conservant sa bonne humeur; "J'ai jamais dit que j'y allais seul. Si c'était le cas, je serais déjà rendu. Je suis passé pour voir si vous aviez fini et étiez prêts à y aller avec moi. Reste ici si tu veux à grogner après ton déjeuner, c'est ton choix.

Oh! Jade attends, je vais t'aider avec la porte. Le Radiant t'es apparu? Je croyais que c'était l'Épée de l'Invincible qui s'était manifestée? Enfin, tu t'y connais mieux que moi..." ajoute le barde en aidant son amie à faire le chemin.

 Le butin des aventuriers dormait tranquillement dans le fossé où il avait été abandonné deux jours plus tôt. Rémolas l'a rapporté et il est maintenant en sécurité dans la maison de la doyenne.

 Après les petites escarmouches verbales autour du petit déjeuner, le quatuor de quinquas sort de son havre de repos. Les villageois les observent de loin, les yeux plein d'admiration, puis retournent à leurs préparatifs. Ils sont repus et reposés, et la potion fait son petit effet ; la douleur est largement supportable et une sensation de bien-être les accompagne le long du chemin.

  "J'utilise un mélange de coquelicot et de sauge des devins." commente-t-elle à Sylline alors que les deux femmes marchent côte-à-côte vers le temple. "J'en ai encore un peu de côté, de ma récolte d'été. Je serai ravie de vous en faire cadeau."

 Ils arrivent bientôt dans le jardin de Restick. Les traces de sang du géant ont été grossièrement lessivées, mais les marques dans la terre sont encore bien visibles. On a tracté le cadavre colossal à l'écart du village à l'aide d'une paire de bÂœufs. A quelque deux-cents pas de là, on voit un petit groupe de villageois qui surveille le bûcher où les restes du monstres sont en train de disparaître.

 Dans le temple, Restick a remis un peu d'ordre avec l'aide de ses ouailles. Deux jeunes femmes sont affairées avec des serpillères et des brosses, essayant d'effacer les traces du combat de la veille.

 Le vieux prêtre est assis au premier rang, en prière. A sa droite, on reconnaît la silhouette de frère Marthin. Haute stature, larges épaules, crâne rasé, il a tout du prêtre-guerrier dédié à la cause de l'Invincible.

 Perdus dans leur prière, les deux hommes n'ont pas entendu la porte du temple s'ouvrir.
This message was last edited by the GM at 16:10, Tue 26 Feb 2013.

La sorcière lève les yeux au ciel en voyant les deux prêtres absorbés dans leurs prières. Elle soupire puis s'asseoit de façon assez peu orthodoxe à califourchon sur un prie-dieu, et attend patiemment.

Marcellus se contente d'un grognement sourd à la réplique amère de Rémolas. pas grave, il en avait besoin le Rémo pense l'aubergiste.

Il finit par quitter sa table avec dépit pour suivre le groupe jusqu'à l'auberge. Il aura pris soin avant de s'équiper complètement.

Arrivé à la chapelle, il patiente un instant que les deux prêtres finissent par sortir de leurs contemplations avant de les saluer: "Bonjour Messieurs. Je vois que vous n'avez pas chômé. Une maison en bon ordre est toujours une nécessité si on veut revoir sa clientèle.. Euh, enfin, vous m'comprenez.

Il se tourne vers Frère Marthyn: "Comment allez vous? Avez vous récupéré? Vous sembliez très éprouvé. Si vous êtes désormais rétabli, mes compagnons et moi aimerions bien tirer votre histoire au clair, Frère Marthyn.

 Le vieux prêtre sourit aimablement devant le commentaire de Marcellus. Sans doute n’apprécie-t-il que moyennement qu'on compare ses ouailles à des clients, mais il n'en laisse rien paraître.

 Frère Marthin, quant à lui, à la larme à l’Âœil en voyant les quatre aventuriers s'approcher de l'autel, et si son regard s'attarde plus longuement sur Sylline c'est plus pour le caractère affriolant de sa posture que pour son côté peu orthodoxe.

  "Merci..." commence-t-il simplement.

 Son regard passe de l'un à l'autre et finalement s'arrête sur Jade. Il continue :
  "Sans vous tous, je crois que je n'aurais jamais recouvré, mes sens brisé ma malédiction... je serais resté ce monstre sanguinaire, semant la mort jusqu'à trouver la mienne aux mains d'un valeureux aventuriers..."

 Il regarde Marcellus cette fois, et poursuit :
  "Je vais rester dans ce village, si les habitants m'acceptent. Pour faire pénitence, je désire mettre ma vie à leur service, particulièrement ceux à qui j'ai volé un être cher, malgré moi..."

 Sa voix s'étrangle un peu sur ces derniers mots. L'homme est visiblement perturbé et hanté par les images des scènes de violences dont il a été l'acteur principal dans les dernières semaines...
This message was last edited by the GM at 09:16, Fri 08 Mar 2013.

Sylline hoche la tête.

Cette décision vous honore, Marthin.

Nous allons sans doute bientôt reprendre notre route, mais... il y a encore certains détails de votre drame qui nous échappent... Je devine que vous remémorer cette période doit être douloureux pour vous mais pouvez-vous nous expliquer exactement ce qu'il s'est passé?

La voix de la sorcière se veut douce mais ferme.
This message was last edited by the player at 20:40, Thu 07 Mar 2013.

Marcellus hoche la tête en signe d'assentiment aux propos de Sylline tout en croisant ses bras sur son torse dans une posture évidente d'attente.

 L'air grave et un peu penaud, le prêtre commence son explication :
  "Tout a commencé il y a... un peu plus de deux ans. Harmund avait entendu parlé du mage Ptondylos, et m'avait convaincu de venir en aide aux habitants de Beuzelle. Il fleuretait avec une magicienne alors, Elaine. Elle nous a accompagné, et avec elle son cousin ou son frère, un jeune spadassin du nom de Boris.

   Quand nous sommes arrivés au village, les choses semblaient simple... le mage était coupable de tous ses crimes, et lorsque nous sommes allé le voir, il nous a répondu à coups de pyrotechnies, de charmes et d'illusions... nous avons lancé l'assaut sans hésiter.

   Sa tour a pris feu pendant l'attaque, et bientôt tout le village avec... au plus fort de la bataille, j'ai succombé à son sortilège... je n'étais plus moi-même, j'étais devenu ce monstre ignoble... j'ai retourné mes armes contre mes compagnons, Elaine et Boris... mais dans ma furie j'ai également tué le sorcier, grâce à Harmund qui l'occupait de ses carreaux...

  Harmund... en voyant dans quel état j'étais, il a gardé ses distances. Et les villageois avaient quitté le village devant les flammes... j'ai battu en retraite, espérant que le sort du magicien s'estomperait bientôt... Harmund me surveillait, son arbalète en main... mais bientôt nous nous rendîmes à l'évidence ; ce maléfice était permanent. Mon vieil ami est parti chercher de l'aide, il m'a promis qu'il reviendrait, qu'il trouverait un remède... Je ne l'ai jamais revu.

 Chaque jour je me sentais plus proche du monstre que j'étais devenu. Mes moments de clarté étaient de plus en plus rares, et la furie du combat revenait souvent... je suis parti le plus loin possible du village, sachant trop bien ce qui arriverait si une crise de folie me prenait devant des villageois... ces villageois qui avaient eu la bonne idée de reconstruire le village plus bas, dans la vallée, proche de la grand route et de la rivière...

 L'invincible m'est apparu au solstice, avec ce message extravagant. J'ai tenté par tous les moyens d'en comprendre le sens caché, mais sans succès... je ne réfléchissais plus comme avant... et je ne voyais dans cette allégorie que le poids de mon massacre, et pas une réflexion sur ma vie... Sans nouvelles d'Harmund, malgré les risques j'ai décidé de venir chercher de l'aide au village. J'espérais pouvoir parlé à quelqu'un, dans un moment de clarté... mais rien n'y fit. Le premier chasseur que je rencontrai connut un sort terrible... et mon double mauvais avait compris que le village représentait une source de nourriture...

 J'ai décidé de revenir pendant la nuit, et de griffonner mon énigme sur le mur... là, mon alter ego ne viendrait pas la souiller, et avec un peu de chance, quelqu'un la découvrirait et pourrait me venir en aide... "

Marcellus écouta avec attention. Voilà une histoire qui fera le bonheur de nos longues soirées en hiver.. pense-t'il.

"Eh bien, quelle histoire! Ce sorcier Ptondylos était bien puissant pour vous transformer ainsi! Bon, l'affaire est claire pour moi. Je me demander juste si ce Ptondylos ne cachait pas quelque chose d'intéressant dans sa tour.. Ca vaudrait peut-être le coup d'aller voir?.." suggère-t'il.

La sorcière corrige une nouvelle fois l'aubergiste.

Non, Ptondylos a pris le contrôle de l'esprit de Marthin et l'a obligé à tuer ses deux compagnons. C'est le meurtre de ses deux compagnons qui a ensuite provoqué la malédiction de son dieu et sa transformation en ce monstre sanguinaire.

C'est bien ça, Frère Marthin?

Par contre, tu as raison sur un point, Marcellus, j'irai bien moi aussi fouiller du côté de l'ancien repaire de Ptondylos, on ne sait jamais.