Marthin acquiesce benoitement à la remarque de Marcellus, mais lorsque Sylline tempère son propos, il corrige :

  "C'est bien le sorcier Ptondylos qui m'a transformé en ettin... mais son sortilège ne devait pas être permanent. C'est du moins ce que Harmund et moi-même avions conclus.

 Harmund... je me demande ce qui lui est arrivé... je garde espoir qu'un matin il apparaîtra aux portes du village avec l'aide qu'il pensait pouvoir m'apporter..."

 Il reste pensif un moment avant de reprendre :
  "Il y a bien dans la tour une cachette qui était à l'abri des flammes, et que j'ai gardé hors de vue pendant tout ce temps... j'espérais pouvoir m'en servir un jour pour réparer les torts que j'aurais causé. Je peux vous l'indiquer ; après tout, vous l'avez bien mérité."

Sylline semble stupéfaite. A sa connaissance, un tel sort n'est accessible qu'à des mages d'une rare puissance. Son visage s'illumine soudain lorsque Marthin mentionne une cachette!

Si je pouvais mettre la main sur son livre de sorts!!!

La sorcière acquiesce avec un peu trop d’insistance à la proposition de Marthin et ajoute:

Oui, on peut dire qu'on l'a bien mérité, en effet... Oui, oui... On peut même y aller maintenant en fait, ça sera fait comme ça! dit la sorcière avec un grand sourire charmeur.

L'elfe écoute attentivement le récit; "Je me souvenais un peu de ton histoire...en fait de l'histoire d'un certain Harmund qui avait eu quelques...difficultées...avec la justice et qui avait parlé un peu de votre expérience ici. Mais je ne l'ai jamais rencontré, alors je ne peux pas te renseigner sur son sort.

C'et la raison pour laquele je t'ai parlé dans la Tour...Tour que j'ai fouillée d'ailleurs quand on avait ligoté le monstre, c'est étrange que je n'aie rien trouvé, habituellement je ne laisse pas grand chose derrière moi." dis l'elfe avec un sourire en coin.

Jade écoute a la fois étonnée, curieuse et dubitative le récit de marthin.

Certes, la magie profane n'explique pas tout... Il y a forcément une magie divine, une malédiction qui a œuvré en plus du sort du mage. Peut être harmund n'est il pas étranger dans tout ça? Enfin. L'important c'est que vous ayez pu retrouver les faveurs du Protecteur! En tout cas j'ai eu le privilège de participer à cette expérience et je suis soulagée du dénouement même si les circonstances de départ resteront obscures...

 Marthin sourit à la remarque fanfaronne de Rémo. Il commente :
  "Ma grande crainte était que le géant ne trouve la cachette, et détruise les objets qu'elle renferme... que ce soit par peur ou simplement pour me nuire. Je l'ai donc caché dans ce qui servait de latrines..."

 Une grimace de dégoût traverse l'assemblée alors qu'on imagine à quoi peuvent ressembler les latrines jamais entretenues d'un ettin...
  "Rassurez-vous, tout est bien protégé."

  "Sans vouloir vous dire que faire." intervient le vieux prêtre Restick. "Je crois que les villageois ont prévu des festivités pour le déjeuner..."

"Festivités?? A la bonne heur! Allons-y donc!! C'est par où??" s'enquiert un Marcellus déjà en appétit.

Il ira jeter un coup d'oeil aux cuisines ayant complètement oublié frère Marthyn et son histoire. Il commentera les recettes avec les cuisiniers ou cuisinières, faisant ses remarques et participera à la constitution des plats si il y a besoin.

A table, une fois la panse remplie, il interrogera les anciens sur le meilleur chemin pour rejoindre leur propre destination. Il demandera des cartes si elles existent.

Jade fait une petite moue.

Je suis encore un peu contuse. Je ne pense pas pouvoir faire la fête. Néanmoins je viendrais par respect envers les villageois. Il faut surtout que je me recueille et que je comunie avec mon Saint Guide après ce que nous venons de traverser et que je le remercie de sa miséricorde.

Sur ces mots elle se traine dans un coin de la chapelle, ferme les yeux et marmonne.

Sylline fait un sourire un peu crispé, visiblement contrariée par ce contretemps.

Oui, bien sûr la fête! Tout cela pourra attendre... répond la sorcière à contrecoeur.

Elle sort en lançant un regard réprobateur à Marcellus.

Toi, quand il s'agit de t'empiffrer et de te saoûler!... Pfff, tous les mêmes!

Néanmoins la sorcière fait contre mauvaise fortune bon coeur et se mêle facilement aux festivités. Si elle ne participe pas à l'organisation du buffet avec les autres femmes du village, refusant clairement ce qu'elle considère comme une 'exploitation' injuste de la femme, elle prend beaucoup de plaisir à amuser les enfants avec quelques tours de magie.

  Jade s'en va donc communier avec son guide. Elle est rejointe par deux ou trois dames en larmes et quelques bigots de campagne, qui estiment eux aussi que les festivités sont malvenues alors que la communauté est encore en deuil de neuf villageois, l'un d'entre n'étant d'ailleurs pas encore mis en terre.

  Pendant ce temps, les trois autres aventuriers se joignent à la célébration de leur victoire sur le monstre.

  Marcellus est copieusement abreuvé et nourri. Une paysanne gironde de dix ans sa cadette lui fait quelques avances assez explicites, en arguant qu'un grand guerrier comme lui ne devrait pas être sans femme, et qu'il pourrait s'installer au village avec elle. Son mari a disparu voilà près de douze ans et elle apprécierait un peu de compagnie, autant que le village apprécierait d'avoir un défenseur -et un maître brasseur !

  Sylline n'est pas en reste, son spectacle de magie attirant les enfants bien sûr, mais également une brochette mixte composée de vieillards libidineux, d'époux envieux et de jeunots curieux et hardis. Ceux-là restent à bonne distance, quelque peu impressionnés par la magie et l'autorité naturelle de la sorcière. Sylline se rend rapidement compte qu'elle n'est pas en train de se faire des amies dans le village...

  Rémolas lui travaille le récit de l'aventure. On ne cesse de lui demander des détails, qu'il peaufine et met en musique, toujours un peu plus subtilement et en rajoutant des bons mots au moment opportun. Par sa voix suave, son ton charmeur et ses origines exotiques, il a rassemblé une clique de jouvencelles naïves qui se disputent ses sourires et lui font les yeux doux.

L'elfe et son charme naturel se laissent porter par le public. L'hériyage de sa race lui donnant une éternelle jouvence lui sert à merveille alors qu'il raconte leur quête et peaufine le récit jusqu'à ce soir une merveille digne des plus grande légende. Regardant son public ébahie par ses paroles et ayant oublié complètement le reste de leur univers, il laisse aller un soupir en pensant à lui-même et souriant aux jolies créatures l'entourant...

...dommage qu'ils soient si pauvres, absorbés comme ils le sont, ça aurait été un jeu d'enfant d'aller me remplir les poches dans leurs chaumières abandonnées. Non, non, ce sont de braves gens. Si seulement l'un d'eux était un politicien verreux ou un magistrat corrompu, j'aurais eu un malin plaisir à redistribuer ses richesse...une autre fois peut-être...

Quand l'opportunité arrive, le barde s'enquiert aupr`s des bonnes personnes pour remplir ses vivres, faire une remiseà neuf de ses vêtements dagues, corde et autre équipement d'aventurier, n'oubliant pas de bien remplir ses carquois.

OOC: prêt
22:02, Today: Remo rolled 31 using 1d20+11. perform! Ouah! Ils s'en remettrons pas ;-)

Marcellus apprécie la nourriture simple mais nourrissante des paysans. Il s'excuse auprès de la veuve lui expliquant qu'il est touché par tant de sollicitudes mais que son destin est ailleurs.

D'ailleurs en parlant d'ailleurs, il fait comprendre à ses compagnons qu'il serait peut-être temps d'aller voir ailleurs et notamment à la tour du mage.

Sylline a réussi à attirer à elle un jeune et grand gaillard, à l'air un peu nigaud, mais au physique fort impressionnant. Alors qu'elle commence à le séduire, Marcellus vient interrompre la sorcière.

Excédée, Sylline se retourne, le visage empourprée.

Tu en fais exprès ou quoi? Tu ne vois pas que je suis occupée? Pfff! peste la sorcière.

Sylline se retourne vers le jeunot mais ce dernier a disparu! Peut-être trop intimidée par le tempérament de la sorcière...

Sylline lève un doigt menaçant vers Marcellus et murmure entre ses dents.

Tu me le paieras! Sois-en sûr!

La sorcière rejoint alors Rémo d'un pas rapide et interpelle à nouveau l'aubergiste.

Bon tu te dépêches Marcellus, on n'attend que toi!

Marcellus en rigole et lance: "Ma mie ne sois pas si pressée! On dirait que tu as le feu aux fesses!"

Il ira en trottant récupérer son équipement puis il se mettra en route avec le groupe.

 Chose promise, chose due, le prêtre-guerrier accompagne les trois aventuriers jusqu'à la tour pendant que Jade reste au village en convalescence. Les dames du village rangent les restes du banquet, annonçant à l'avance qu'il y aura de quoi nourrir les héros jusqu'à leur départ.

 Les charpentiers se remettent au travail pour réparer le pont. D'après le chef de chantier, ils n'auront pas fini avant trois jours, mais il sera possible de traverser sans risque dès le lendemain.

 Le chemin vers l'ancien village se fait sans encombre, et sert de balade digestive bien méritée après les excès du banquet.

 Après quelques heures, on arrive à la tour, là où le géant a été vaincu.

 Frère Marthin ouvre la marche et se porte volontaire pour aller récupérer le paquet caché derrière les excréments du géant (indirectement, les siens !), ce qui n'est pour déplaire à personne...

 Il ressort rapidement de la tour, une odeur pestilentielle l'accompagne et n'est pas prête de le quitter. Il dépose un grand sac de jute par terre et dit aussitôt :
  "Je vous laisse fouiller... il faut absolument que j'aille me laver avant que cette souillure ne s'imprègne..."

 Il sort un morceau de savon noir de sa poche et s'éloigne en direction d'un étang saumâtre.

Marcellus regarde le sac et demande: "Hum techniquement, est ce du vol ou un salaire mérité??
Je pense que les villageois doivent aussi être dédommagés des horreurs que leur a causées le magicien.."

Malgré l'état convalescent de Jade, Sylline insiste pour que cette dernière les accompagne.

Je préfère que nous soyons tous ensemble avec Marthin... Pour être franche, je ne suis pas sûre de lui faire totalement confiance... On ne sait jamais, je préfère prendre mes précautions.

Et puis je demanderai un âne pour toi, le voyage ne te fatiguera pas comme ça.

Avant de partir en direction du village abandonné, Sylline a un mot en privé avec ses compagnons.

Je sais que tout est désormais rentré dans l'ordre mais je préfère garder un oeil sur Marthin durant tout le voyage et une fois dans le village. Je préfère prendre des précautions inutiles que d'avoir à le regretter amèrement...

Une fois dans le village abandonné, Sylline fait signe à ses compagnons d'accompagner Marthin lorsque ce dernier va récupérer le sac. Même l'odeur l'a fait tressaillir, elle observe avec attention l'opération de récupération du sac.

Lorsque Marthin dépose le sac sur le sol et cherche à s'éloigner pour aller se laver, Sylline intervient.

Frère Marthin, puisque vous êtes déjà sale, pouvez-vous ouvrir le sac pour nous et en déverser le contenu? Ca nous évitera de nous salir nous aussi. demande la sorcière, tout sourire.

OOC: rien de tel qu'une bonne parano matinale :)

 Le prêtre s'exécute sans sourciller. Le sac devait être dans une boîte ou quelque contenant étanche, car il n'est pas vraiment sale.

 Une fois versé au sol, il révèle un intéressant contenu :
  - deux potions, l'une dans une flasque en étain, l'autre en verre vert
  - un grimoire très abimé, mais dont de nombreuses pages semblent encore lisibles
  - une paire de bracelets d'armure en cuir bouilli
  - une dague à lame courbe
  - un anneau d'argent serti d'un lapis-lazuli
  - une pochette de cuir contenant des pièces d'or

 Sur ce, frère Marthin va se laver.
This message was last edited by the GM at 12:17, Tue 26 Mar 2013.

Les yeux de la sorcière s'illuminent en voyant le vieux grimoire. Néanmoins,

Je le suis... Restez là.

Sylline attend que Marthin soit hors de vue, puis elle incante et disparaît de la vue de ses compagnons!

Dans le pire des cas, je me rincerais l'oeil! Il a l'air bien bâti!

 Sylline disparait et se déplace dans le silence le plus complet derrière frère Marthin.

 La sorcière n'a pas à aller bien loin ; le prêtre-guerrier se retrouve bientôt dans le plus simple appareil et couvert de mousse dans une mare à la propreté douteuse. Ce bain de fortune ne fera sans doute pas de lui un dandy, mais c'est mieux que rien après une expédition accroupi dans les latrines d'un ettin...

 Ses habits l'attendent sur ce qui reste d'une roue de chariot, sauf pour sa tunique souillée qu'il a apparemment décidé d'abandonner.

 Pendant ce temps, les autres peuvent à loisir inspecter les trouvailles, visiblement il s'agit des restes de l'arsenal du sorcier Ptondylus.
 La bourse contient de l'or. Dans les quatre-cents pièces d'après l'expertise de Rémo. Les bracelets, la dague et l'anneau sont magiques, les potions aussi mais leurs auras sont plus faibles, néanmoins pas ridicules.

"Bon, je la trouve bien paranoïaque notre Sylline.. Bien, allez on récupère les objets.. Je propose qu'on laisse l'or aux villageois. Pour le reste, Sylline nous en dira un peu plus."

Marcellus place les objets dans un autre sac et attend le retour de Marthyn et Sylline.

Sylline assiste au spectacle du bain du prêtre-guerrier et ne réapparaît que lorsque que ce dernier rejoint le groupe.

Sylline s'approche de Jade et lui murmure en rigolant:

Il a de jolies fesses, tu aurais dû venir!

S'adressant au groupe, la sorcière est désormais prête à repartir. Elle acquiesce à l'idée de donner les pièces aux villageois.

Jade ne participe pas à la discussion concernant les trésors cachés dans la tour du sorcier. Elle préfère purifier son corps et son âme dans un bon bain bien chaud. Elle se présente au groupe peu avant le retour de Marthin. Elle marche toujours aidée par son bâton, le torse penché en avant, souffrant toujours des contusions de la veille. Elle vient s'assoir à côté de Sylline et ne peut s'empêcher de soupirer en secouant la tête à la remarque de cette dernière.

Tu es vraiment incorrigible toi!

Avant le départ, si celui-ci est décidé, elle demande si elle peut acheter un cheval, voire plus, au village afin de transporter tout leur matériel et trésors (qui commencent à être conséquents) et aussi pour la porter elle car la marche sur une longue distance ne va pas être possible avant plusieurs jours du fait de ses blessures.

L'elfe se ravi à la vue de la bourse. Lorsque la suggestion est faites de remettre la sommes au villageois, il es occupé à faire danser un pièce d'or à travers es doigts et au-dessus de ses jointures. Il la remet dans la bourse; "Hein!? Oh, oui bien sur...loin de moi l'idée de profiter de ces merveilleuses pièces à l'éclat...et la valeur...si...merveilleuses...enfin, les villageois en feront surement mieux usage que vous.

Euh...nous, bien sur." dit l'elfe en remettant la bourse à Marcellus.

"Pour le reste, et bien attendons que Sylline regarde le tout et on verra comment on se sépare ça."

Il s'installe pas très loin du prêtre lorsque celui-ci est prêt à sortir de l'eau; "Dites Frère Marthyn, quand vous étiez dans l'autre corps, avez vous - ou votre siamois - croisé ou discuté avec des goblinoïdes passant par ici?

On a eu vent d'une vallée pas très loin d'ici habité par ces créatures et d'une étrange légende d'un roi barbare qui régnait à cet endroit il y a quelques siècles - Yusego? ...Gui...Gey! Cest ça Yusegey - qui reviendrait d'entre les morts pour se venger contre les mortels...bla, bla, bla...vous voyez le genre? Je me disais peut-être que si vous aviez parlé avec quelques-uns, qu'ils se seraient montré bavard de l'endroit où ils habitent et des histoires qu'ils racontent..."
This message was last edited by the player at 16:44, Wed 27 Mar 2013.

Bonne question... pense Marcellus qui se remémore leur mission principale.

 Frère Marthin finit par revenir de son bain, rafraîchi mais pas franchement propre. Il est très heureux d'entendre que les aventuriers ont décidé de laisser une partie du trésor aux villageois, conscient que cela leur permettra de reconstruire beaucoup et de venir en aide à ceux qui ont perdu le plus.

 Lorsqu'on lui parle de Yesugeï et des peaux-vertes en revanche, il reste pantois.
  "Il y a bien quelques ogres qui rôdent, dans les collines. Et ça et là, des orques ou gobelins de la vallée de Siers, qui venaient parfois par ici... mais je n'ai jamais vraiment fait la causette avec eux.
 Je ne saurais vous en dire davantage."

 A moins qu'il n'aient encore à faire sur le site de l'ancien village, il est temps de se remettre en route si l'on veut pouvoir passer la nuit au chaud et au sec plutôt que dans un buisson...