Le Puits de Ronance
Vous devez bientôt repartir vers le nord, alors que les Morocanths vous indiquent vouloir quitter la place dans un jour ou deux, la laissant libre pour les Sables d'Aardîn dont les bêtes se nourrissent d'autres herbes que les hommes-bêtes.
Après deux jours d'un trajet toujours aussi dur sous le cagnard désolatien, à peine atténué par la brise du matin qui devient un souffle brûlant en milieu de journée, comme si un proche dragon exhalait son haleine de brssier, vous parvenez à l’oasis du Puits de Ronance. De Ronance, il ne reste plus grand-chose. C’est une oasis quelconque, plantée de dattiers entretenus par les inévitables Oasiens. Cette fois-ci, pas de Taureaux-Tempêtes, pas de Morocanths, mais des traces d’Impalas. Cependant, l’oasis semble vide, le clan a quitté la place il y a un jour ou deux.
Les huttes oasiennes, rassemblant peut-être une 30aine d’âmes à l’ombre des dattiers, s’étendent près d’un amas de rochers de tailles diverses dépassant du sol de quelques dizaines de cm, comme la mâchoire pétrifiée d'un ver géant, sur une surface d’environ 3-4m de diamètre. En son centre, entre deux roches mal jointes, s’ouvre un trou noir et étroit, à côté duquel repose une calebasse attachée à une longue corde de chanvre.
Pas loin du puits, un impala paît. Il est tatoué et ses oreilles sont percées de colifichets : il appartient visiblement à quelqu’un. À votre arrivée, il tend la tête et pointe les oreilles vers vous, avant de s’éloigner doucement vers une tente de feutre, en fait un simple drap tendu sur des piquets mais dont l’ombre suffit à vous cacher la vue de son occupant.