J-16
La compagnie s’ébranle de bon matin, avant même le lever du soleil, cap au Nord à travers la langue de sable que vous aurez traversée le lendemain. Vos deux guides vous quittent sans montrer de chaleur excessive, contents d’en avoir fini avec cette corvée.

Vous avancez au rythme lent des chameaux, les gourdes remplies. Vos chevaux vont devoir se passer d’eau jusqu’au lendemain. Olga, l’esclave de Jebe-Tsenkher, vous semble supporter difficilement le voyage : ces sédentaires sont d’une faiblesse ! La pause de mi-journée, au plus fort de la chaleur, fait du bien. Cependant, il vous semble que l’air est moins accablant qu’à l’aller. Une brise bienvenue fait voler vos longs cheveux attachés en queue de cheval. Quelques brefs coups de vent soulèvent parfois des tourbillons de poussière rouge du désert qui vous entre dans les narines, le nez, les yeux. Dans l’après-midi, alors que vous êtes déjà repartis, l’horizon face à vous semble s’assombrir, comme barré d’une couche brune. Le vent devient de plus en plus gênant et l’horizon de plus en plus brun. Vous connaissez ce phénomène pour en voir entendu parler, et les Gaoche, habitant une zone désertique, confirment : l’esprit du vent du désert est en vadrouille et vient droit sur vous, soulevant une montagne de sable qui peut ensevelir tout ce qu’elle rencontre.

[je vais aussi ajouter une note dans le fil "principes de règles" sur les motivations. Lisez-la et utilisez cette règle poru vous aider]

In reply to Tengri (msg # 1):

Ulap fronce les sourcils et vous parait vraiment inquiet,.
Il se rapproche de Kenjeke et commence a parler tout bas avec elle, aprés avoir fait signe a Ayu Kulak qu'il faut s'arreter:
Puis il s'approche d' Ayu Kulak et lui parle a voix basse:

In reply to Tengri (msg # 1):

Nous, c'est la première fois que nous sommes confrontés à ce phénomène ?

J'emmène Ulap et Kenjeke aux Gaoches et demande à Ulap de lui expliquer la nécessité d'un sacrifice. Après quoi je propose aux Gaoches de sacrifier un de leur chevaux, et de leur en payer la moitié. (je pense qu'on a plus assez de chevaux nous-mêmes, et que ce n'est pas la peine de sacrifier un chameau)

In reply to Arslan (msg # 3):

Arslan a accompagné des caravanes, il a déjà vécu un gros vent et aurait failli s'étouffer si on ne lui avait pas indiqué comment se mettre à l'abri derrière les chameaux allongés [son Trait Tarim Oriental, région désertique, pourra vous aider à vous mettre à l'abri]. Mais ce n'était pas un énorme tempête il a entendu parler de caravanes entièrement balayées dont on n'a retrouvé que les cadavres enfouis sous la sable.

C'est donc un peu la roulette slave.

On peut augmenter les chances de réussite des chamans en sacrifiant avant de contacter l'esprit (on gagne des RP pour le conflit face à l'esprit). Des chants ou des poêmes peuvent aussi aider, mais si trois d'entre vous chantent, ca ne va pas aider 3 fois ! Toute bonne idée que je n'ai pas eue est bonne à prendre, comme des connaissances particulières (genre le Trait désert dans ce cas). Peut-être Ashite a-t-il de quoi aider et daignera-t-il le faire ? Pas sûr, son rôle reste d'aider le Bek et aucun de vous ne l'est.

Le Gaoche connaissent le danger d'une tempête de sable. "Mieux vaut sacrifier un cheval que toute la troupe. Et même plusieurs si nécessaire. Votre chemin est encore long, vos chamans prennent des risques (regard impressionnés vers Ulap et Kenjeke), nous sacrifierons le premier cheval si nécessaire."
This message was last edited by the GM at 15:27, Sun 04 Sept 2016.

In reply to Tengri (msg # 5):

idée : Je prie Ashite d'intercéder pour nous auprès de l'esprit de la tempête de sable.

In reply to Ayu-Kulak (msg # 6):

Ayu-kulak a 18 en Allegiance Ancêtres. Comme Ashite est un de ses ancêtres et surtout qu'il lui doit sa libération, Ayu-Kulak aura un bonus de 30%, soit 48% de chance qu'Ashite l'entende et daigne aider des descendants, certes, mais pas beks.

[Note : vous pouvez choisir d'activer une motivation par un acte ad'hoc (un prière par exemple). Par exemple, il est tout à fait acceptable de considérer qu'Ayu-Kulak active avec sa prière à Ashite sa motivation "rapporter le tug". Il gagne ainsi 7 points de Fate. Avec ces points, Régis pourra modifer un des dés du d100 quand il veut. Par exemple, s'il fait 65 pour convaincre Ashite, il dépense 2 points pour modifier les dizaines à 45 et c'est réussi. Sa motivation sera alors désactivée, il devra la réactiver par un jet de Motivation "rapporter le Tug" (jusqu'à l'épisode suivant).

Les autres peuvent proposer une activation s'ils trouvent un lien entre une de leurs motivations et la situation présente. Dès qu'un chaman entre en transe de son plein gré, je considére qu'il peut activer sa motivation "Allegiance" s'il a celle correspondant à l'esprit qu'il contacte. Ce sera la cas pour Kenjeke car il vont voir un esprit tengriste, mais pas pour Ulap qui a la motivation "Animism". Cependant, il peut toujours trouver autre chose.

Sinon, en période de calme, vous pouvez introduire une scène qui justifie l'activation d'une de vos motivations.

Régis, veux-tu utiliser la fonction Dice Roller avec la raison "prier Ashite" ? Et si tu veux dépenser des points de fate, tu me le dis aussi. Ou tu préfères que je le fasse ? D'une maniére générale, les autres, vous préférez que je le fasse ou vous le faites vous-même ? C'est simple, quelques clikcks et je le vois dès que je me connecte.]

In reply to Tengri (msg # 7):

J'utilise ma motivation .
Hors RP: je n'arrive pas à retrouver le rMail ou tu parle des détail des règles que l'on voudrais connaitre...?

In reply to Ulap (msg # 8):

Ayu-Kulak tient fermement le tug dans ses mains et appelle Ashite à l'aide dans cette épreuve (si tu veux nous écrire un beau discours, vas-y). Espérons qu’Ashite l'entendra.

Vous débâtez et faites allonger chameaux, alors que le vent devient de plus en plus gênant. Les chameaux formeront une protection face au vent et au sable abrasif, alors que les chevaux trépignent d’inquiétude. Il sera plus difficile de les faire allonger, mais quand la tempête soufflera, ils le feront probablement eux-mêmes.
Les Gaoche amènent une de leurs montures. Ils font une prière et tranchent la gorge du pauvre cheval dont les pattes s’agitent avant de tomber sur le sable brûlant. Ses forces vitales viennent nourrir l'esprit du vent du désert dans l'espoir de l'amadouer. Le soleil pâli derrière la poussière. Dans une heure ou deux, vous serez dans la tourmente : les chamans auront bien besoin de tout ce temps.

Ulap revêt sa robe et s'empare de son tambour, Kenjeke est avec lui. Elle se pare de quelques babioles qu'elle a commencé à rassembler, des tresses, des plumes, des rubans... Tout le monde se couche derrière les bêtes, les yeux rivés sur l'horizon brun qui se lève et approche. Un des Gaoche en dit plus aux chamans au sujet du désert et des terribles vents qui y apparaissent [il a le trait Desert qui pourra être utilisé comme bonus lors de la négo ou le combat). Les deux chamans commencent leur chant afin que leurs esprits se détachent de leurs corps et partent à la rencontre de la tempête.


La suite est en mode "hidden": Paul doit la lire, les autres s'ils le souhaitent seulement : il s'agit de la transe et de la rencontre avec l'esprit du vent.

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Spoiler text: (Highlight or hover over the text to view)
Après quelques minutes de chant, ton esprit s’élève. Comme de coutume, le monde que tu vois est différent du monde que tu perçois avec tes yeux, mais tu reconnais bien une étendue sablonneuse et mouvante, agitée en surface comme un lac sous le vent. À tes côtés se tient Kenjeke qui scrute l’horizon. Un rat du désert court vers vous, une source se résorbe, comme si elle se cachait. Mais tu ne sais pas trop dans quelle direction chercher. Soudain Kenjeke dit « Là-bas ! Suis-moi, il était à mon dépècement et je me souviens d’où il venait, » et elle se met à courir.

Le vent siffle dans tes oreilles, ta vue se trouble mais pas tes sens spirites. Bientôt vous êtes entourés de petits esprits de formes diverses, comme des nabots tordus, qui glabre, qui vert, qui sautant ou rampant… c’est la suite de l’Esprit du Vent du Désert. Soudain devant vous se dresse une colonne de sable qui vous domine, tournoyant dans un vacarme effrayant, au milieu de laquelle apparaît une bouche noire. Une voix s’en élève, assourdissante comme les cris de cents guerriers. « Vous ne faites pas partie de ma suite ! Qui me rend donc visite ici ? Est-ce vous qui m’avez offert ce cheval ? »

La négociation :
Elle fait appel à l’Allégeance Tengrisme, donc plutôt pour Kenjeke. Elle devra faire usage d’Allegeance [Persuade] 76%, avec 13 RP (son CHA). Avant de tirer les dés, Ulap peut décider une action de support : par exemple chant, mais si tu as d’autres idées, elles sont bienvenues. Un support par jet de dés.
Grâce à ton expérience, tu connais la force de tels esprits : RP14, "difficile à convaincre 80%". Le sacrifice du cheval a déjà retiré 1 RP à l’esprit, qui part donc à 13. C'est assez équilibré, mais même si vous réussissez, encore faudra-t-il certainement sacrifier des bêtes.

Combat :
Vous pouvez décider d’attaquer directement ou après la négo si les résultats ne vous conviennent pas, mais c’est dur : RP20, Combat Spirite 110%. Tu as 20 RP et Concentrate [Spirit Combat] 83%. Il faudra utiliser des supports ou envoyer tes esprits pour tenter de l’affaiblir, mais ils risquent de ne pas y parvenir.
Tu as 7 points de Fate grâce à ta Motivation activée. Ils pourront bien servir s’il y a combat. Kenjeke a activé son Allegiance Tengriism et a aussi 7 points de fate. Elle pourra elle aussi tenter d'affaiblir l'esprit.

Important : tu devras te décider si tu te contentes d’une victoire rapide (tes RP > 2xRP esprit) ou complète (RP esprit = 0). La première te permettra de calmer la tempête durant quelques minutes (court répit), la deuxième durant quelques heures (le temps de la tempête). Tu verras selon le déroulement les conflits.
Comme option, tu peux aussi tenter la négo ou le combat à long terme : ça dure bien plus longtemps mais une victoire rapide te permettrait de calmer la tempête durant quelques heures. Comme la tempête approche et que tu n’as pas tout ton temps, disons que tu peux faire ou la négo ou le combat à long terme, et l’autre à court terme : une victoire rapide suffirait pour l’une et pas pour l’autre.
La vie est dure, hein ? Tu peux relire les principes des conflits. En gros, une victoire rapide = conséquences (aide de l’esprit) durant environ la durée du conflit. Victoire complète = conséquences durant une échelle de temps supérieure au conflit. Et tu as le choix sur la durée du conflit (négo ou combat) avec l’esprit.

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In reply to Tengri (msg # 9):

En spoil? On va essayer

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Spoiler text: (Highlight or hover over the text to view)
Je tente la négo a court terme, et le combat a long terme mais je ne suis pas sur de tout avoir compris.Je voudrais, si on se livre a fond, garder un contrôle (ou Kenjeke), et pouvoir activer l'esprit dans les prochains jours (en cas d'attaque de brigand, pour aider Bumin a en mettre plein la vue ou a mettre en déroute des recalcitrant a sa domination, etc).
Je supporterai Kenjeke par mon tambour, je suis un vrai artiste!

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In reply to Ulap (msg # 10):

La transe des deux chamans se calme un peu, surtout Ulap qui est en général bien plus agité et grimacant que Kenjeke. Il se remet à jouer du tambour et recommence un chant où il est rend un hommage vibrant au vent du désert. Kenjeke se met à quatre pattes comme pour se prosterner. Au bout de quelques minutes, Ulap n'a plus trop d'inspiration et cesse son chant. On dirait qu'il est aux aguêts. Kenjeke est toujours prosternée et se tortille un peu en marmonant.

Allongés derrière les chameaux ou tenant fermemant leurs chevaux allongés, les Gaoche observent avec intérêt et anxiété. La montagne de sable approche inexorablement.

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Spoiler text: (Highlight or hover over the text to view)
Kenjeke s’avance respectueusement de l’esprit. Ulap continue à jouer du tambour, et c’est bien ainsi car les vibrations et le rythme vous ont permis de vous approcher de l’esprit plus facilement(*). Ulap recommence un chant apologétique de l’esprit du vent(**), espérant l’adoucir. Puis Kenjeke se prosterne devant le Grand Esprit et se présente. Elle demande sa clémence car ils sont en mission sacrée, Tengri leur en est témoin.
[Kenjeke gagne 91 vs. 89 avec un avantage grâce au support d’Ulap. L’esprit perd 8 RP : il est à 5, moins de la moitié de Kenjeke qui pourrait se contenter d’une victoire rapide]
L’esprit l’écoute avec attention et semble se calmer. « Allons, vous m’avez offert un cheval, je veux bien me calmer pour quelques minutes, le temps pour vous de trouver un abri ! »
Cependant, ceci ne suffirait pas à vous sauver car il n'y a pas d'abri (avec une victoire rapide, les bénéfices de la victoire -ici l'alliance avec l'esprit- ont une durée équivalente à celle du conflit -ici la négo). Il faut à Kenjeke tenter à nouveau de convaincre l’esprit plus profondément (réduire ses RP à 0), ce qui pourrait l’énerver et avoir l’effet contraire. Mais soudain, une voix se fait entendre derrière vous. « Kenjeke, ma descendance, laisse-moi t’assister ! » C’est Ashite qui parle. « Tengri sait que je le respecte et les dieux célestes aussi ». Il s’approche de l’esprit du vent et déclare d'une voix forte « Grand Esprit, j’ai donné et donné aux esprits de la nature et aux Ayyi célestes, et n’ai pas toujours demandé de faveur en retour. Aujourd’hui je t’enjoins à aider Kenjeke. Ecoute-la, et Tengri t’en sera reconnaissant ! » Et il pousse L'uran, le cri du clan [Ashite apporte son Trait Stunning Uran en support à Kenjeke].
[Kenjeke 31, esprit 33, victorie de l’esprit, mais Kenjeke décide de dépenser 1 Fate Point pour changer le dé en 41, encore un avantage ! L’esprit perd à nouveau 7 RP : il est à -2.]
Le tourbillon semble ébranlé par cette jeune chamanesse secondée par un ancêtre puissant dont le cri parvient à être audible même sous la tempête ! Il se calme. « Je n’arrête pas de courir sur le Gobi pour de simples mortelles, mais vous serez épargnés. Appelle quand tu voudras, Kenjeke, et tu pourras calmer mes vents autour de toi."
Kenjeke n'ayant pas perdu de RP, aucune compensation ne lui est demandée.

Kenjeke peut appeler le Vent du Désert et profiter de ses pouvoirs, en particulier Contrôler les Vents. La négociation a été conduite rapidement, à l’échelle « aventure » (environ ¼ heure). Sa victoire totale lui permet de forger une alliance à l’échelle temporaire supérieure: le temps narratif. Elle pourra appeler l’esprit le temps de la tempête.

Ulap, si tu veux contrôler l’esprit, tu peux aussi négocier ou tenter un combat. Comme vous serez protégés de la tempête par Kenjeke, tu as le temps d’un conflit long (en heures) pour pouvoir appeler l’esprit jusqu’à votre retour chez Bumin, mais pas plus.  Allier définitivement un esprit réclame plusieurs jours, et vous n'avez pas le temps.
Kenjeke t'aidera au moins un tour, mais il n'est pas sûr qu'Ashite le fasse (à moins que tu ne le convainques). Tu as encore des Fate Points, tu a vu qu'ils étaient très utiles !
Note que cet esprit naturel est limité au Gobi, et ne pourra donc pas être appelé dans l’Altai chez les Ashite. C'est ainsi de la plupart des esprit naturels. Par exemple ton oiseau de Kumul qui ne peut être appelé qu'à l'oasis de Kumul.


(*) Sans tambour, le jet de Knowledge [Spirit] pour trouver l’esprit a un malus
(**) sauf exception, il faut avoir un Trait pour apporter un bonus. Ulaö n’a pas le Trait Tambour, mais a le trait Chant, alors je l’ai remplacé

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Ulap gromelle un mment, tourne sur ui même trois fois et se calme un peu...

Kenjeke se relève et reste debout quelques minutes, les yeux dans le vide. Ses chevaux sont secoués par le vent, le sable qui vole entre vous rend sa silhouette incertaine. Elle reste immobile, comme si elle attendait quelque chose. Les Gaoche la regardent bouche bée, ce qui leur fait cracher le sable qui s'y engouffre. Puis Kenjeke se tourne lentement vers Ayu-Kuak et part d'un éclat de rire de jeune fille : vous aviez presque oublié qu'elle n'avait que 15 ans. "Ayu-Kulak, c'est formidable, dit-elle avec un grand sourire, j'ai parlé à un Grand Esprit ! Et il accepte de nous épargner ! Et Ashite était là pour nous aider ! J'avais un peu la pétoche quand-même, mais avec Ashite et Ulap à mes côtés, je pourrais aller chez Tengri lui, même, ahahah !" Elle reprend un air sérieux. "Restez près de moi durant la tempête".

Et les Gaoche crachent un peu plus de sable. Ulap est de retour lui aussi et sous son air ombrageux habituel, peut-être vous semble-t-il voir percer de la bienveillance envers son élève. Le vent devient violent, son souffle assourdissant. La montagne de sable obscurcit le ciel et s'apprête à vous avaler. Tout le monde s'allonge derrière les chameaux sauf Kenjeke qui s'apprête à affronter les éléments, et seul ceux qui sont à côté d'elle l'entendent rappeler l'Esprit à sa promesse.

Autour de vous le vent se déchaîne. Des tonnes de sable tourbillonent, vous êtes plongés dans une nuit brune et assommés de vacarme. Mais juste autour de vous, si le vent souffle et soulève de la poussière, il reste supportable. Kenjeke se tient droite, un linge protégeant son visage, les bras écartés. Elle se retourne vers vous et crie "Bon, on y va ?"

In reply to Tengri (msg # 13):

(qu'est-ce que c'est bien raconté!) :D

quand A-K peut parler plus ou moins discrètement à Kenjeke et Ulap, il fait joujou avec le Tug en faisant de malins mouvements de sourcils entendus "Oui, Ashite est a-rri-vé... sans s'pre-ssé-é-é. Je me demande qui l'a in-vo-qué-é-é..." ;)

In reply to Ayu-Kulak (msg # 14):


Le regard toujours tourné vers l'avant, Kenjeke dit : "Avec Ayu-Kulak aussi je pourrais aller à la rencontre de Tengri". Et elle tourne la tête pour lui lancer un sourire charmeur. Pense-t-elle à ce moment à cette tradition qui consiste à présenter le Khan et sa première épouse à Tengri lors de leur intronisation, soulevés ensemble sur une couverture de feutre ? Ou est-elle simplement reconnaissante du soutien d'Ayu-Kulak ?

[C'est dommage que Laurent ait loupé ça, Kenjeke a vraiment été en vedette. Désolé Paul, les dés -assez favorables- en ont décidé ainsi, bien qu'aucun PNJ ne devrait voler la vedette à un PJ. Mais Kenjeke est encore à peine un PNJ... la prochaine fois ça sera Ulap. Je le vois bien faire des coups tordus durant le Quriltai...]

Toujours est-il que vous rassemblez les bêtes autour de vous, en rang serré, et recommencez votre progression dans votre bulle de calme relatif. Puis lentement, la lumière devient plus intense et votre vue porte plus loin. Enfin, le vent retombe au bout d'une heure et il n’en reste plus que quelques rafales pour vous agacer de temps en temps.

Les Gaoche osent à peine parler aux chamans, impressionnés par l'audace de Kenjeke et l'allure d'Ulap, mais leurs regards trahissent le respect qu'ils ont pour eux. Le soir au bivouac la tension est retombée et les discussions sont joyeuses, mais vous sentez dans leur ton une certaine retenue comme celle qu'il sied face à de respectables interlocuteurs.

Le lendemain en début d'après-midi, alors que vous quittez la zone de sable, 7 cavaliers viennent du Nord à votre rencontre au trot, puis au pas afin de montrer leurs intentions pacifiques. Il s'avère vite que ce sont des Loplik (rappel: le clan de Bögü et ses hommes, tribu des Gaoche) partis au-devant de Bögü après la tempête de sable. Et c'est sous cette bonne escorte que, le lendemain matin, vous parvenez au camp des Gaoche. Il est bien là, dans cette vallée plus accueillante où vous aviez vu arriver cette tribu qui prenait possession de l'oulous du clan des Grues Cendrées. Ce camp est de bonne taille. Vous y êtes bien entendu bien reçus. Vos bêtes sont soignées, vous recevez à boire. Bayanchur, le bek des Loplik lui-même, père de Bögü, vous fait l'honneur de sa yourte. Bögü e le chaman blanc du clan sont présents. Après que ses femmes vous ont servi le fromage blanc de bienvenue, Bayanchur prend la parole.
« Voyageurs, mon fils m’a raconté votre rencontre. Soyez en remerciés. Vous pouvez compter sur notre protection dans cet oulous. Vous pourrez vous reposer et reposer vos bêtes tout le temps que vous voudrez. Nous sommes flattés de recevoir la visite de membres des puissants Ashite ». Il fait une pause. « Vous transportez des biens rapportés de Kumul, m’a dit Bögü : nous serions heureux de pouvoir troquer avec vous si vous le désirez. Car ce doit être des trésors bien particuliers pour les faire escorter par de si puissants chamans. » Les Gaoche ont certainement remarqué que vous vous baladiez avec un tug, ce qui est fort singulier.