(je considère que Gara-Gan est avec nous)

In reply to Ayu-Kulak (msg # 37):

(Gara-Gan n'a pas été convoqué apr Bumin, mais si vous l'Avez emmené avec vous, il est là)

Bumin claque des mains. "Sortez tous !", et serviteurs et épouses obtempèrent sans tarder. Il vous fait signe de rester, ainsi qu'à Riche-le-Cerf. Nul dehors n'oserait s'approcher de la yourte pour écouter ce qui s'y dit : les deux gardes auraient vite fait de réduire l'indiscret au silence éternel.

Le Batyr Ayu-Kulak, le Tarkan Arslan, la cousine Kenjeke, l'héritier Gara-Gan et le chaman Ulap restent face à Bumin et Riche-le-Cerf. Retour, la truffe en l'air, flaire avec envie les bols de crème que les serviteurs ont laissé.

flash back : pendant qu'on attend, je fais une prière à Ashite : "Ô Ashite, ancêtre et fondateur de ma tribu! Tu es dans le monde des esprits, pendant que tes enfants se disputent. Toutefois, je suis ton batyr, ton représentant. Mon voeu est l'unité de la tribu, car je préfère que nous fassions couler le sang de nos ennemis, et non celui de nos frères et de nos cousins. Bénis mes efforts de réconciliation!"

-> hop, 7 points de motivation "réunir le clan" (chaque point représente +1%... je trouve que c'est ridiculement peu (réflexe Herowars). Il devrait représenter +10% ou +5%)

Now...

Je m'adresse à Riche le Cerf d'abord : "même si le shaman de l'oncle doit être en train de marcher à l'heure qu'il est, peux-tu t'assurer qu'il n'écoute pas notre conversation?" - puis j'attends qu'il sécurise notre discussion.

"Une partie des partisans de mon père - on ne peut malheureusement pas parler de partisans de Gara-Gan, sa campagne électorale ayant tourné court - s'est enfuie dans les montagnes à l'est. J'ai envoyé un messager leur demandant de nous rejoindre au kurultai.

Les autres partisans - dont mon père - seraient prisonniers dans les mines du nord-ouest. Mon plan est de repartir des obsèques avec toi, pour ne pas être attaqués par les hommes et les enfants de l'oncle. Ensuite nous nous éclipserons de ton escorte, et iront délivrer les prisonniers, rendez-vous au kurultai.

Nous serions donc au kurultai, avec beaucoup de partisans de l'oncle, qu'il a mis des mois à constituer à coups de menaces et de cadeaux. Nous aurons peut-être des partisans du fils, revenus de leurs montagnes, s'ils arrivent à temps; et peut-être des ex-prisonniers, probablement désarmés. Nous aurons moi avec le halo du soutien d'Ashite.

Peut-être que cela suffira pour faire basculer le kurultai en faveur du jeune fils plutôt que du frère. Peut-être que cela ne suffira pas, surtout qu'il n'y a plus d'effet de surprise : tout le monde sait que je suis batyr, tout le monde sait que le Tug est de retour. Ce que je crains, c'est que l'oncle et son shaman soient tellement engagés dans la lutte, en ayant accumulé leur pouvoir petit à petit... - ce que je crains, c'est qu'ils ne soient pas prêts à accepter leur défaite à l'élection.

Alors, l'oncle tirera l'épée pour la lever contre le neveu, - qu'il perde ou qu'il gagne, il la lèvera - et le sang des Ashites coulera. Ce sera la fin de la puissance du clan. Ce qui serait mauvais pour les Türks dans leur ensemble.

Tu peux éviter cela, Khan Bumin, par ta seule présence; en assurant que tu ne viens qu'observer le kurultai, mais que tu soutiendras le vainqueur.

Bien entendu, tu as déjà dit que les Ashites sont sourcilleux quand à leur indépendance, et qu'ils verraient que tu essayes de les influencer, et que ce serait contre-productif. Toutefois, d'une part tu es venu ici avec Gara-Gan dans tes bagages, d'autre part tu l'as habillé... ta tentative d'influencer le kurultai est déjà visible. Gara-Gan est très jeune pour être Bek, et il a peu de partisans. Sans ta présence, Gara-Gan risque, non seulement de perdre, mais d'être tué.

Je te propose en conséquence de venir au kurultai."

(Non, tu changes le dé des unités OU des dizaines. Donc +/-1% ou +/-10%. Il n'en faut souvent pas beaucoup pour avoir un "avantage". Toi, tu t'apprêtes à une négociation serrée avec Bumin ! N'oublie pas tout le respect que tu lui dois)

Bumin reste un peu interdit par cette proposition. Il se regarde avec Riche-le-Cerf qui fronce els sourcils, jette un coup d'oeil vers Ulap, Kenjeke et Arslan et constate leur étonnement à eux aussi. Mais Kenjeke sourit rapidement, visiblement enchantée à cette idée.
"Ceci irait à l'encontre des coutumes, et me placerait dans une position délicate. Je peux difficilement venir au Quriltai des Ashite. Tu es Batyr, tu peux défendre Gara-Gan tout seul, non ?"

Si tu veux convaincre Bumin, il faudra en passer par un conflit (pour lequel tu t'es préparé). Kenjeke pourra aider (je vous laisse le soin de suggérer des supports de sa part). Ulap et Arslan, c'est comme vous voulez. En cas d'échec grave, vous subirez tous le couroux de Bumin. Gasp.

In reply to Tengri (msg # 40):

Une prise de position de Bumin, qui report'rai sur'ment la mise, pourrait affaiblir ta position pour l'futur, Ayu-Kulak... Alors qu'là, comme c'est l'garant évident de Gara-Gan, il influe sur l'résultat sans s'mouiller... Un Batyr avec nous, plus le Tug retrouvé et l'soutien du Kahn dans l'ombre, ça pourrait l'faire. C'qu'y nous faut, c'est des hommes pour faire du volume, et des richesses à montrer aux indécis...

In reply to Ulap (msg # 41):

Moi je comprends pas tout à la politique, mais s'i' faut tirer le sabre et montrer ses dents vous pouvez compter sur moi !

"je me suis mal exprimé. Officiellement, tu ne prends pas position, et bien sûr tu ne votes pas. Tu viendrais juste rendre visite à ta tante et tes cousins, observer que tout se passe bien, et que Gara-Gan n'a pas "d'accident". Tu pourrais même supporter une défaite de Gara-Gan sans dommage pour ta réputation, puisque tu ne te serais pas "engagé".

Car, pour répondre à ta question, non. Non, je ne peux pas défendre Gara-Gan tout seul. Ni même avec les 4 personnes qui m'accompagnent.
Il ne s'agit d'ailleurs pas que de le défendre - son oncle peut très bien dire "je le prends sous ma protection", il s'agit qu'il soit nommé Bek.  Imagines-tu la scène, où il s'agit d'une nomination par acclamation? Tchoyun se présente : toute la foule soigneusement choisie, ses amis et ses clients font "OUAAAAIIIIS!!!"; Au tour de Gara-Gan : nous quatre faisons "ouais!"

"Ulap a raison, vous avez quelques atouts. Ayu-Kulak, tu es un Batyr. Rien que le fait de t... de VOUS interposer (il regarde Retour) peut faire reculer ceux qui en voudraient à Gara-Gan. Et si tu dois y mourir, c'est ton rôle de Batyr, et tu auras la joie d'aller chasser avec Bek-Toro ! Voici ma décision : je n'irai pas au Quriltai, ma présence serait mal comprise, mais j'y enverrai mon frère Bilge [vous le connaissez de réputation. Bien qu'encore jeune, il est réputé pour son soutien sans faille à Bumin et ses qualités de meneur d'hommes]. Et profitons des obsèques pour mettre le doute dans les coeurs des Ashite.

Mais que tout soit bien clair : je vous aide, mais je réclame de votre part l'obéissance qui m'est due"

"Je te remercie de ta clarté ; je vais à mon tour déclarer la hiérarchie à qui j'obéis, afin d'être très clair :

- Mes ordres viennent d'abord d'Ashite qui m'habite, à qui je suis consacré
- ensuite vers mes ancêtres, (est-ce que cela inclut le clan qu'Ashite a fondé?)
- ensuite envers Tengri (grand est Son pouvoir!) qui nous regarde de là haut,
- ..." (Qu'est-ce qui vient avant? Le clan ou le Khan? Le (cl/kh)an?
Je fais un jet de coutume [connaissance 58 j'imagine]: je fais un magnifique 96 ! Est-ce que j'ai un bonus pour cette question? Que réponds-je du coup?)

Comme j'ai une hésitation, je termine par "Est-ce que je me trompe, Ô Khan?"

[connaissance = 28. Les 58, c'est en utilisant un trait. Mais on petu considérer que la connaissance des liens sociaux font partie de ta culture, donc un bonus serait acceptable]

Grande question.

"Tu dois d'abord te soumettre à Tengri et donc à son représentant : ton Khan !" te dit Bumin.

Ca, c'est pour la théorie. Son degré d'application à un khan existant dépend de l'autorité d'ycelui : si un khan est contesté, il peut finir par être considéré comme "abandonné" par Tengri, et on en change. "Comme ce chien d'Anaguei" dirait Bumin. Remettre en question l'autorité première du khan en sa présence tourne en général très court.

Mais ta cellule "naturelle" reste le clan, qui est collectivement responsable de ses membres. Si un empire disparaît, si un Khan fait défaut, il reste les clans. Tu es et restes une partie de ton clan, comme ton bras est une partie de ton corps, même si ton bras obéit à un chef. Quand tout est perdu, le clan est là (éventuellement même pour te punir si tu le mets dans des situations difficiles). Les empires disparraissent bien plus vite que les clans. C'est un peu un pour tous, tous pour un.

Là-dessus vient Ashite, mais Ashite est plutôt là comme modèle que comme chef. Un ancêtre s'occupe rarement des vivants. Il attend de toi que tu suives certains principes, une voie générale, mais ne te dirige pas vraiment.

Ce n'est pas si simple et conduit effectivement parfois à des contradictions cornéliennes, et la réalité oblige bien souvent à déroger plus ou moins à ce bel ordre théorique.
This message was last edited by the GM at 17:35, Sun 26 Feb 2017.

"oui bien sûr!
Tu auras de notre part l'obéissance qui t'est due", fait Ayu-Kulak d'un air un peu sibyllin.

Ensuite on discute intendance : où et quand retrouvera-t-on Bilge? Est-il ok pour que on l'accompagne sur une partie du chemin du retour? En effet, ici nous sommes sous la protection des ancêtres, mais dés que l'on sera sortis, nous serions à la merci d'une embuscade de Tchoyun pour s'emparer du Tug. Nous avons exposé toutes nos armes, à part le retour de nos soutiens; je tenterai de discuter avec Tchoyun pour lui proposer un arrangement pacifique lors du kurultai, afin de dissuader de nous attaquer et de le sonder, mais les intentions de notre adversaire - et surtout son fils -, et surtout jusqu'où il est prêt à aller, nous ne le savons pas.

"Je vais faire chercher Bilge, il sera là dans 2 ou 3 jours, il garde l'ail en mon absence. Pour Tchoyun, fais pour le mieux, mais un appaisement me semble sage. En attendant, Ayu-Kulak, pour te féliciter de ton nouveau statut, choisis un cheval parmi mes meilleures bêtes. Si besoin est, vous pourez aussi équiper nos partisans et vous-mêmes avec des armes que mes forgerons vous fourniront. Riche-le-Cerf, vois tous les détails avec eux.

N'oubliez pas, vous tous, que ce que je veux, c'est l'assurance que les Ashite répondront présents quand je les appellerai, comme il se doit. Tengri abandone ce serpent d'Anaguei, et il choisira bientôt un nouveau Qaghan.

Vous pouvez disposer"

Puis il crie à ses Fidèles qui gardent l'entrée : "Gerfaut-Percant, fais revenir mes gens !" Et un des Fidèles répond "J'obéis !" avant de partir au pas de course.

Riche-le-Cerf s'incline comme il se doit -c'est-à-dire obséquieusement- et vous accompagne à l'extérieur de la yourte. "Le père de Gerfaut-Percant est le Bek du clan des Hermines." Il regarde Ayu-Kulak "Un homme de haute noblesse, donc. C'est un grand grand honneur qui lui a été fait que de servir son khan, mais mérité, car ses talents de guerriers sont réputés"

[Notes historiques :
Les nobles envoyaient leurs fils pour une sorte de service militaire auprès du khan ou du Qaghan. Quant aux gardes du corps, ils ne sont pas forcément de haute noblesse, mais leur fonction les élève dans la hiérarchie, même le garde du corps de base. Ainsi Geche-Yuz, "Fidèle" d'Yiran, a rang de chef de dix (chez Yiran en tout cas) même s'il ne commande personne.

Une fois reconnue, la soumission à l'autorité d'un khan -ou d'un chef- est totale. Des observateurs contemporains ont été frappés par la discipline des plus grands nobles, obéissant aveuglément et sans peur de la mort, et se retenant même d'envoyer leurs hommes piller avant que la bataille ne soit finie et que le khan en ait donné le signal. À comparer à leurs équivalents européens... Cependant, ils attendent aussi du khan prodigalité et une part méritée du butin]

"Vous avez dévoilé vos armes, rajoute riche-le-Cerf, mais celà n'est pas forcément à votre désavantage : tout le monde ici sait qui a rapporté le Tug et qu'un nouveau Batyr est venu. Tchoyun ne tardera pas à l'apprendre, mais tous les autres Ashite aussi. Il ne pourra plus vous voler le tug ni affronter un Batyr sans une bonne raison"

- je remercie Bumin avec effusion de sa générosité

- puisque Riche-le-Cerf joue l'intendant, et qu'il nous accompagne, je remets à plusieurs posts la discussion que je voulais avoir avec lui, et je joue à l'enfant dans la boutique de bonbons, au niveau du choix de cheval

- je prie Gara-Gan de bien vouloir nous accompagner, annonçant que nous avons des points importants à discuter avec lui. Du coup je discute "choix de mon cheval" avec lui; il doit être bon en tant que fils de Bek, on peut échanger du savoir (en termes de règles je dirais qu'on fait une croix tous les deux dans la comp...) et cela nous rapproche. ;)

[re : note historique : si les fils des nobles étaient près du khan, ils constituaient alors de beaux otages, garants de la fidélité de leurs vassaux ;)]

Alors que vous vaquez à vos occupations sous un ciel voilé par des nuages d’altitude, des cavaliers arrivent à grand bruit. Ce sont des Ashite qui annoncent l’arrivée de Bek-Toro. Tout le monde (sauf Bumin) se presse sur les hauteurs afin de voir dans la vallée étroite la lente caravane de yourtes, de chevaux, de bêtes et d’humains qui s’étire comme un immense serpent, soulevant un nuage de poussière.

Les hérauts Ashite commencent immédiatement à délimiter un emplacement pour le camp. L’un d’eux va aussi vérifier que la tombe est prète, la structure de bois bien montée et les pals pour les chevaux bien taillés. Constatant la présence du tug Ashina, ils viennent présenter leurs hommages à Bumin de la part de Tchoyun, Ak-Tchenem et surtout Ay-Salkin. Il faut une bonne heure à la lourde caravane mortuaire pour parvenir à bon port. Tout le monde est très excité, mais le camp est prêt en moins d’une heure. Les yourtes sont descendues des charrettes, celle de Bek-Toro est placée au centre, encadrée par celles d’Ay-Salkin et sa suite d’un côté, et Tchoyun et sa suite de l’autre. Les esclaves s’agitent, montent les yourtes, mènent les bêtes aux prairies, les guerriers astiquent leurs armes et armures ou vont discuter avec les représentants des autres clans. Des esclaves mènent une charrette chargée des balbals qui entoureront le tumulus.

Les collines jusqu’ici assez clairsemées sont maintenant couvertes de gens ou de bêtes qui marchent, parlent, s’activent dans un contraste avec le calme de la zone funéraire. Dans celle-ci, personne ne s’agite, et ceux qui y vont pour se recueillir restent modestes et respectueux.

Le tout-Ashite est là. Enfin, presque. Et les nobles, Ay-Salkin en tête, vont saluer Bumin. Lui-même, dit-on, s’apprête à aller visiter la dépouille de Bek-Toro. gara-Gan et Kenjeke se tiennent prêts à rejoindre leur mère quand Bumin le leur dira.

In reply to Tengri (msg # 50):

(est-ce que j'ai eu le temps de récupérer le contrôle de mon esprit, comme je le voulais?)

Ai-je un bon nouveau cheval?
A partir du moment où les cavaliers annoncent... je retiens Riche-le-Cerf et Gara-Gan par le bras, et leur raconte rapidement la cérémonie que l'on a faite avec Kökötöy, pour aller consulter l'esprit de Bek-Toro. D'après lui, L'esprit nous a-t-il dit la vérité, ou bien aurait-il pu être intoxiqué par Ak-Tchenem?

In reply to Ayu-Kulak (msg # 52):

Oui, tu peux aussi avoir un bon nouveau cheval qui te changera de ta rosse.

Un esprit est difficile à influencer, mais qui sait ? Nous savons, nous, comment les mettre à notre service. Mais vu son changement d'avis à l'égard de Kenjeke de son vivant, il me semble qu'Ak-Tchenem a dû l'influencer avant sa mort.

Quelle rosse? 8) Mon cheval de remonte est une rosse? Ben j'en reprends deux dans le cheptel de Bumin alors.

Quand Tchoyun est annoncé, je m'inspire pour tenir un discours pas évident à Gara-Gan. Je profite de l'agitation pour l'attirer dans un coin, ainsi que Kenjeke.

Pour nous isoler un peu plus, j'envoie tous les autres se renseigner auprès de ceux qui étaient de la chasse fatale de Bek-Toro : est-ce que le loup qui effraya son cheval a été tué?

"Gara-Gan, tu as été préparé à prendre la succession de ton père. Tu es au courant des difficultés : ton jeune âge; et en ton absence, Tchoyun a dispersé tous tes soutiens. Tu es aussi au courant de nos forces : tu as le soutien d'un Batyr et du frère du Khan. Tu as aussi observé que Bumin s'en fiche de qui est le Bek des Ashites, du moment qu'il le soutienne dans sa rebellion!

Tu connais ton oncle, et tu connais l'ex-shaman de ton père. Malgré ce qu'en a dit ta mère, ils ont toujours été fidèles à ton père. L'esprit de ton père lui-même nous l'a dit :
"Ak-tchenem a toujours été de bon conseil et Tchoyun fut toujours fidèle. Et il aurait eu plus d'une occasion de me tuer durant les guerres que nous avons menées côte à côte. C'est moi qui avait envisagé que Kenjeke épouse un prince sogdien."
Par ailleurs, Bek-Toro avait fait son conseiller de Ak-Tchenem, le premier des shamans des Ashite.
Donc Ak-Tchenem est un ambitieux, et un intriguant, mais il n'a pas fait tuer ton père, car il avait beaucoup d'influence sur lui.
Il existe donc un risque que Tchoyun et Ak-Tchenem n'acceptent pas leur défaite, ou le risque de leur défaite, vu comment ils se sont battus jusqu'ici. Ils vont prendre les armes, ou reprendre les armes. Ce sera frère contre neveu, et le sang du clan coulera. Pas le sang des ennemis du clan; celui des membres du clan, de ta famille.

Gara-Gan, lis mes lèvres : le destin des Ashites est plus important que notre destin individuel. Retiens cela comme si j'étais un forgeron qui te le rentrait dans la tête à coup de marteau. Garder le clan uni, c'est plus important que de devenir Bek, ou que de contenter ta mère.

C'est pourquoi je compte tenter une médiation de la dernière chance avec Tchoyun. Notre marché : on le soutien pour que lui devienne Bek, qu'il nous restitue nos biens et nos statuts, et qu'il t'adopte. Tu serais ainsi à nouveau dans la ligne de succession, le temps de grandir et de faire tes preuves. Bien entendu, le problème serait non pas Tchoyun, mais ses fils qui sont moins fidèles et plus ambitieux. Mais tu devrais te débrouiller pour les surpasser, d'autant plus que je resterai ton garde du corps.

Voilà. Je ne suis pas sûr qu'il accepte, auquel cas il y aura affrontement, et prions Tengri que cela se passe bien.

Je te demande aussi de ne pas parler de cette tentative de médiation à ta mère - toi aussi Kenjeke, pas un mot à ta mère. Elle ne veut pas épouser Tchoyun et elle veut garder ses privilèges; elle veut garder sa liberté, et je la comprends. Si la médiation passe, on verra avec elle. Mais je ne veux pas qu'elle sabote cette tentative."

ENFIN, j'attends le bon moment pour envoyer Arslan demander une audience privée et discrète pour Kökötöy et moi avec Tchoyun et Ak-Tchenem.

Cette fois, je ne veux pas retarder trop l'entretien, comme je l'ai fait aux premières funérailles de Bek-Toro, et voir passer les événements ; avant qu'un jour soit passé depuis l'arrivée de Tchoyun, la demande d'entrevue discrète doit être faite.

j'ai confondu avec Ulao.


Gara-Gan vous regarde, toi et sa grande soeur, avec un air d'incompréhension. Celle-ci te perce d'un regard chargé de venin. D'un air méprisant, elle te répond "Ainsi, tu veux te coucher devant ceux qui comptaient me vendre comme une vulgaire esclave ? Et quand Tchoyun voudra me renvoyer chez les Sogdiens, que feras-tu, mon "mari" ?" Elle tourne les talons et part vers la tente de Bumin.

(j'avais déjà exposé le deal à Kenjeke le 4 janvier à 12:08, et elle avait déjà réagi)

Je rattrape Kenjeke par le bras et la force à se tourner vers moi :
-"tu as la mémoire d'une mouche?! Tu as entendu de tes oreilles ton propre père dire que c'était sa volonté à lui de te marier au Sogdien... mais il a dit que puisque je t'avais, je pouvais te garder! Pour que ce soit clair une fois pour toute dans ta petite tête, notre mariage fait partie de ma proposition à Tchoyun. S'il n'en veut pas, il n'y a pas de deal!"

puis je la laisse partir...

à Gara-Gan : (soupir) "Entre ta mère qui est prête à mettre le clan à feu et à sang pour garder son pouvoir, et ta soeur caractérielle qui croit qu'elle est libre, il vaut mieux garder les femmes hors de la politique!

Tu vois jeune bek, les habits de soie dont Bumin t'as vêtu... Bumin joue avec toi comme un pion dans son grand jeu contre les Avars. Tout le monde essaye de manipuler tout le monde. Même les Ancêtres sont querelleurs. Dans ces cas là, seule la Juste Voie te guide ; et la raison me dit qu'un clan divisé contre lui-même ne peut tenir longtemps"

In reply to Ayu-Kulak (msg # 56):

"Mais, ne m'as-tu pas dit que nous devions nous joindre à la cause de Bumin et qu'il fallait nous révolter contre les Avars qui nous considèrent comme des esclaves ? N'as-tu pas promis à ma mère de faire de moi le Bek ? Je ne comprends plus bien, Ayu-Kulak, je me suis fié à toi comme à un grand frère. Tu ne veux plus m'aider ?" Et il prend un air boudeur ettriste. "Pourquoi mon père est-il mort...? Je veux revoir ma mère."

Je réponds lentement :
"révolte contre les Avars, très bon point. C'est à négocier avec Tchoyun. C'est une grand guerrier, il ne demande qu'à se battre. L'homme à convaincre, c'est Ak-Tchenem. On peut envisager que le clan se divise tout en restant uni (c'est un nouveau concept, cherche pas!), avec plein de guerriers qui se joignent à la révolte sous le commandement d'un bek de guerre, et les femmes et les enfants qui restent en arrière sous le commandement d'un guerrier qui ne veut pas se battre contre les Avars.

Promesse à ta mère : laisse-moi te poser une question : veux-tu devenir Bek au risque de la mort de la moitié du clan, dont ton oncle et tes cousins au mieux, ou de toi et tes alliés au pire?"

Gara-gan est perplexe. Il te regarde, puis le loup. « Non, oui, je ne sais pas. C'est pas normal, aussi, de défendre ses droits, même dans le sang s'il le faut ? Peut-être que les guerriers peuvent êter convaincus, peut-être qu'ils n'osent simplement pas dire ce qu'ils pensent. Je pourrais pourtant être un bon Bek. Tu crois qu’un jour… ? Mon père disait qu'il fallait être comme le loup et attendre patiemment le moment pour prendre sa proie. Je me souviens : "parfois, il faut même laisser penser à sa proie qu'elle est sauvée. Elle relâche son attention et là, elle est vulnérable"». Et il repart tout penaud vers le camp de Bumin khan où se trouve sa yourte.

Il est difficile de contacter « discrètement » Tchoyun, d’autant qu'il est assez occupé par la coordination des préparatifs. Les chamans sont très occupés à rassembler les derniers esprits balbals, les serviteurs à sélectionner les bêtes à sacrifier, et les concubines à pleurer leur dernier jour parmi les vivants avant d’accompagner Bek-Toro.
Alors que vous vous demandez comment parvenir à requérir cette entrevue, une invitation de Bumin vous parvient par le truchement d’un de ses fidèles tarkan. Vous êtes conviés le soir à partager le mouton avec les principaux nobles. Tchoyun et Ay-Salkin seront présents : voici une occasion de demander à Tchoyun une entrevue, car Ayu-Kulak a de toute façons fait part de ses intentions à Bumin. Et connaissant Ay-Salkin, elle mettra certainement un point d’honneur à arriver la dernière afin de monter son importance.
Vous êtes cependant briefés par le Tarkan « Notre khan me fait vous dire que si on vous demande de raconter comment vous avez récupéré le tug, vous ne devrez rien dire de votre mission. Ou bien vous cachez les raisons de votre présence chez les Wei, ou bien vous inventez un bonne excuse qui n’implique pas Bumin. Ou alors vous inventez complètement l’histoire. Et ça vaut aussi pour qui que ce soit qui vous pose la question. »

Voici donc que tengri semble vouloir vous faciliter la tâche. Mais peu avant de vous mettre en branle vers la yourte de Bumin, il semble vouloir vous mettre à nouveau à l’épreuve, et en particulier Ayu-Kulak : il vous parvient en effet une rumeur comme quoi Yiran, père d’Ayu-Kulak, serait ici, entravé dans un carcan, comme si Tchoyun voulait envoyer un avertissement à Ayu-Kulak.

(5 posts auparavant, celui du 4 mars, j'expliquai que "Pour nous isoler un peu plus, j'envoie tous les autres se renseigner auprès de ceux qui étaient de la chasse fatale de Bek-Toro : est-ce que le loup qui effraya son cheval a été tué?" Est-ce qu'ils ont eu le temps de ramener des réponses?)

"(soupir) D'une part nous n'avons pas le temps, d'autre part ma visite à mon père devra attendre la fin des négociations. Au contraire, lui marquer de l'attachement serait montrer de la faiblesse... saviez-vous qu'il m'était apparu en rêve? Il me disait sa honte de ne pas être tombé en guerrier... moi j'ai l'air comme ça, d'une poule mouillée qui ne sa bat pas, qui ne fait que parlementer (coup d'oeil à Arslan), mais un guerrier mort ne se bat pas..." (Ayu-Kulak se frotte les côtes et ne termine pas sa phrase)

Et on décolle vers Bumin. Je réfléchis à comment raconter notre périgrination chez les Wei. J'explique à tous que nous avons été renseignés par les visions de Aigle Bleu, chaman blanc des Tölachs (comme les Tölachs sont dispersés par les Gaoches, ils ne risquent pas de nous contredire), et que des contrebandiers, tels ceux que nous avons rencontrés au retour, nous ont aidés à entrer en territoire Wei et au monastère. De toutes façons on mettra l'accent sur la lutte contre les esprits.

Je choisis celui d'entre nous qui est le moins mal vu par Tchoyun, comme émissaire pour demander à ce dernier une audience privée entre 8 yeux (Tchoyun, Ak-Tchenem, Kökötöy et moi)

"A la réception je me placerai avec Kenjeke... ah flûte, elle n'est plus avec nous, elle sera avec Ay-Salkin... Dans ce cas je ne dirai pas un mot de sa présence à notre quête; j'espère qu'elle comprendra."

ce n'est pas trop une question de temps, mais plutôt de possibilité : "Salut, je fais partie des gars pourchassés poour rébellion mais je voudrais faire une petite enquête, je peux ?" L'occasion ne s'est pas présentée.

Lors de votre arrivée, Kenjeke et Gara-Gan sont là, mais pas les autres convives. Kenjeke fait ostensiblement la gueule à Ayu-Kulak, mais reste à ses côtés. Le mouton est déjà posé sur le feu devant la yourte, sa panse remplie de pierres brûlantes et d'herbes, et la bouillie de céréales chauffe dans une marmite. L’épouse de Bumin vous accueille et vous fait entrer dans la yourte. Elle donne quelques ordres aux servantes et s’assoit avec vous. On vous apporte le bol de crème dans lequel vous trempez vos lèvres tour à tour. Peu après arrivent Bumin et Riche-le-Cerf qui s’assurent que le message sur ce qui ne doit pas être dit est bien passé.Enfin, on annonce Tchoyun.

Celui-ci est introduit dans la tente et, dès qu’il vous aperçoit, vous regarde d’un air effaré. Il ne s’attendait apparemment pas à vous trouver ici. Il salue Bumin comme il se doit, puis son épouse, puis Riche-le-Cerf, puis Gara-Gan puis Kenjeke et enfin s’assoit. Il jette à Ayu-Kulak un coup d’Âœil en coin assassin. Il reçoit à son tour le bol de crème et, après quelques salamalecs, il demande à Bumin « Ô mon khan, tu es bien trop perspicace et vif pour ne rien faire sans raison. Sauf ton respect, élu de Tengri, comment ces criminels ont-ils pu abuser de ta bonté pour être présents ici ? » Bumin se lisse la barbiche. « Criminels ? Voici une nouvelle étonnante. Je n’en savais rien. Mais peut-être mes convives ont-ils quelque chose à dire ? »
Kenjeke sourit à Ayu-Kulak en caressant la tête de Gara-Gan.

Qui Ayu-Kulak désigne-t-il pour s’exprimer ou demander l’entrevue ?