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, welcome to Un dernier pour la route

14:47, 28th March 2024 (GMT+0)

Backgrounds.

Posted by ewrFor group 0
ewr
GM, 29 posts
Mon 10 Jan 2011
at 08:00
  • msg #1

Backgrounds

 Puisque l'on se donne de la peine à écrire une histoire intéressante à chaque fois que l'on crée un personnage, je me suis dit que cela vaudrait la peine de les partager.

 Je poste pour vous mais vous pourrez éditer si des détails ne vous plaisent pas.
Marcellus
player, 11 posts
Mon 10 Jan 2011
at 08:05
  • msg #2

Re: Backgrounds

Marcellus Junior a vécu dans le même village depuis qu'il est né. Il connait ses gens et la région comme sa poche.

Marcellus a reçu peu d'éducation contrairement à certains de ses amis, mais a développé une certaine sagesse du terroir et un très bon sens du relationnel grâce à son métier d'aubergiste. Jeune, il aimait vadrouiller dans les bois à la recherche d'un cerf ou d'un sanglier et se lia d'amitié avec le druide qui lui apprit beaucoup sur la nature et l'usage des plantes. Il apprit à lire auprès du curé Richevaux, le père de Jade.

A la mort de son père, il hérita de l'auberge qui le tient occupé même si l'ennui n'a jamais été guère loin. Aussi passa-t-il son temps à expérimenter différentes méthodes de brasserie en y ajoutant des herbes et autres plantes qu'il allait récolter dans les forêts environnantes et sur suggestion du druide. Ses bières ont vite gagné en notoriété dans la région. Il reprit la "Bouquetine" de son père et en créa deux variantes : la "Bouquetine Verte" et la "Bouquetine de feu". La première jouit d'une amertume renforcée grâce à la macération de certaines herbes et est très appréciée en été. La deuxième a un gout de malt et est plus forte en alcool. Tenir l'auberge familiale lui était apparu naturel, et comme faisant partie de ses obligations filiales. Mais le soir après sa journée de travail, il pensait souvent aux quelques escapades qu'il avait pu faire avec ses amis, affrontant les dangers de territoires inhospitaliers et combattant les terribles gobelins verts. L'une de ces sorties lui avait permis de démontrer ses talents de guerriers et de pisteur. Grâce à son sens du terrain, ses amis et lui avaient pu vaincre une bande d'ogres qui sévissaient dans les collines.

Il avait aussi hérité de l'épée de famille qui passait de main en main, génération après génération, et il savait s'en servir. Il ne connaissait pas de meilleur bretteur que lui a des lieues à la ronde et il était reconnu pour cela. D'ailleurs, souvent le soir, il entrainait certains gamins du village. Il avait à l'occasion fait comprendre à quelques malfrats de passage qu'il valait mieux qu'ils passent leur chemin. Cette épée aurait appartenu à l'arrière-arrière-grand-père de Marcellus, un vétéran qui aurait construit l'auberge avec sa solde de retour de campagne. Son père lui avait raconté qu'elle avait été forgée par des maitres forgerons nains et qu'elle avait des propriétés magiques. Il disposait aussi d'une belle armure et d'un gros bouclier d'excellente facture. L'armure était héritée de son père tandis qu'il avait trouvé le bouclier dans le repaire des ogres. Il était d'ailleurs très léger pour sa taille.

Ses clients -des marchands pour la plupart- lui rapportent souvent des histoires bien plus intéressantes que le train-train de l'auberge ce qui renforce son ennui et sa morosité. Il n'a pas trouvé l'amour auprès des jeunes filles de la contrée et s'il n'avait pas eu l'auberge a tenir, il aurait sans doute quitte ces lieux en quête d'exploits et d'aventures. Peut-être espérait-il inconsciemment pouvoir le faire et ne pas vouloir être "tenu" par un engagement marital. Il y réfléchissait souvent et se demandait s'il pourrait laisser l'auberge à ses trois employés le temps de...
This message was last edited by the GM at 08:06, Mon 10 Jan 2011.
Sylline
player, 3 posts
Mon 10 Jan 2011
at 08:10
  • msg #3

Re: Backgrounds

Lorsqu'elle rentra de sa première aventure, toute 'auréolée' de ses exploits, Sylline était heureuse. Enfin, la chance semblait lui sourire. Après tant d'années à vivre le rôle de la 'fille de la sorcière', Sylline semblait enfin avoir acquis un nouveau statut auprès des villageois. Elle était désormais vue comme une belle et fougueuse aventurière!
Il ne manquait plus au bonheur de Sylline que l'amour... D'un naturel 'fleur bleu', Sylline était toujours prompte à tomber amoureuse au premier regard. Mais elle était auparavant trop timide et complexée pour approcher les garçons, qui de toutes façons l'éviter, craignant autant les réprimandes de leurs parents que la supposée réputation de sorcière de la jeune fille et de sa mère.
Désormais plus confiante en elle, Syllline n'hésita donc pas à se joindre aux célébrations organisées par le village pour fêter le retour de ses 'héros'.
Par un méchant coup du hasard, ou était-ce la volonté des dieux, c'est en devenant enfin une villageoise à part entière que la pauvre Sylline allait sceller sa vie pour les trente prochaines années...

En effet, au cours de la fête, elle fit la connaissance d'un charmant troubadour. Évidemment, Sylline tomba aussitôt amoureuse ! Les belles paroles du jeune homme, l'euphorie de la fête, un peu trop de vin également, et la jeune magicienne tomba rapidement dans les bras du bellâtre. Malheureusement, le lendemain matin, Sylline se réveilla seule dans la grange qui l'avait vu offrir sa virginité au beau troubadour, qui avait repris sa vie de bohème... Le cœur brisé, Sylline retourna se consoler dans la modeste cabane de sa mère dans la forêt. Hélas, le souvenir du troubadour hantait la jeune fille et double hélas, elle s'aperçut rapidement que le troubadour avait laissé un souvenir encore plus permanent en elle car elle était enceinte...
Quelques mois plus tard, la jeune magicienne donna naissance à une petite fille, Luna. Tous ses rêves d'aventure s'envolaient, elle devait désormais s'occuper de son enfant.

La première année de Luna fut difficile pour Sylline. Devenir mère n'est guère aisée, d'autant plus lorsque l'enfant n'est pas désirée. Même si la mère de Sylline, Milena, l'aidait au quotidien, Milena ne pouvait pas s'empêcher de critiquer sa fille, lui reprochant son irresponsabilité et sa frivolité... Sans doute, Sylline rappelait trop à Milena la jeune fille qu'elle avait été une vingtaine d'années auparavant, lorsqu'elle-même était tombait enceinte d'un inconnu...

Les villageois eurent vite fait de traiter Sylline de fille facile. Ainsi, était-elle redevenu non seulement la 'fille de la sorcière' mais également une traînée...

Deux ans environ après la naissance de Luna, Sylline tomba amoureuse d'un jeune homme, un tailleur de pierre d'un village voisin. Était-ce vraiment de l'amour ou un moyen pour Sylline de trouver un père pour sa fille? Toujours est-il qu'une fois encore Sylline se retrouva enceinte... Malheureusement, le jeune homme la quitta, non pas par goujaterie mais par faiblesse. En effet, il céda face aux qu'en dira-t-on des villageois.

Ce drame recommença à trois autres reprises, avec trois autres hommes différents, entraînant la naissance de trois autres enfants... A chaque déception, Sylline devenait plus amère, et plus suspicieuse envers les hommes.

Toutes les filles de Sylline partirent vite de la cabane familiale, prenant mari dans des villages éloignées, où la réputation de leur mère et grand-mère n'avaient que peu de chances de ruiner leur vie. Sylline n'en voulait pas à ses filles d'agir ainsi, elle-même aurait sans doute dû en faire ainsi il y a bien longtemps.

Son dernier enfant, le seul garçon, Lyssandre, se maria lui aussi tôt. Sylline ne put assister aux célébrations que de loin, la belle-famille craignant les mauvais présages et surtout les commérages si la 'sorcière' était présente.

Désormais seule, Milena ayant décédé quelques années auparavant, et donc sans obligations familiales, Sylline resta plusieurs jours prostrée dans sa cabane, se posant pour la première fois depuis des années une question simple mais si angoissante : qu'allait-elle faire désormais de sa vie?

Sylline regarda autour d'elle les objets qui l'entouraient au quotidien. Son laboratoire d'alchimie où elle concoctait ses nombreuses potions qu'elle revendait ensuite aux villageois. Son grimoire de sorts qu'elle avait lentement rempli en expérimentant non sans mal et sans risque.

Elle fixa en dernier sa trousse d'outils 'chirurgicaux' et poussa instinctivement un long soupir... Si Sylline donna naissance à cinq enfants, elle tomba en fait enceinte plusieurs autres fois pour lesquelles Sylline refusa d'aller à terme... Sa mère l'avait donc aidé à interrompre ces grossesses et ce faisant lui avait appris les méthodes pour avorter. Milena était en effet l'avorteuse du village. Sylline prit peu à peu sa succession, renforçant ainsi sa méfiance des hommes.

Au bout de cinquante ans, Sylline était donc devenu une magicienne compétente, une alchimiste aguerrie et une avorteuse amère. Son cœur était devenu dur même s'il n'attendait peut-être qu'un sourire sincère pour s'émouvoir à nouveau. Syllline était prompte à aboyer, ne reculant que rarement devant les hommes.

Sylline connaissait tous les petits secrets du village. Elle savait qui avait trompé qui et avait avorté par la suite pour éviter le scandale, qui était impuissant et lui achetait des potions de bois bandé, qui souffrait de maladies honteuses, etc... Honnie mais indispensable, détestée mais redoutée pour ses pouvoirs, telle était Sylline, sorcière et fille de sorcière...
Jade
player, 10 posts
Respecte la Vie et la Vie
te respectera
Mon 10 Jan 2011
at 08:13
  • msg #4

Re: Backgrounds

Jade traversa lentement le couloir menant à sa cellule au monastère. Malgré sa satisfaction et cette sensation de bien-être intérieur, le poids des années était présent et ce long périple aux confins du Royaume avaient été éprouvantes. Maintenant qu’elle était rentrée, elle se remémora les motivations de son départ.

L’Abbé ne lui avait jamais caché ce qu’il savait sur ses origines, c’est à dire pas grand chose. Il l’avait trouvé devant la porte de l’Eglise un matin sans mot ou quelconque indice juste un lange en laine et un couffin en roseaux tressé. A priori, elle ne venait pas d’une des familles de la région car l’Abbé l’aurait rapidement su. Elle était probablement la fille d’une malheureuse désargentée, d’une fugitive ou résultat d’une union interdite ou honteuse. Peu importait au final, comme tous les enfants abandonnés, un sentiment de culpabilité l’avait toujours accompagnée bien qu’elle fût bien sûr innocente quant à ce crime. Ceci dit, Pelor l’avait mise sur la route de l’Abbé qui lui avait appris tellement de chose et surtout à ne pas éprouver de ressentiment. Chaque chose arrivait pour une bonne raison. Les épreuves, aussi dures fussent-elles, étaient faites pour en sortir grandi. Pelor avait un plan pour chacun et il fallait l’accepter. Elle avait compris que son abandon devait avoir un sens, il fallait juste qu’elle trouve la voie. Elle l’avait fait en aidant les malheureux au sein de sa communauté, en apportant réconfort et en transmettant la Parole de Pelor. De part son naturel, elle s’était fait de nombreux amis dans ce petit village. Ils avaient grandi ensemble et avait refait le monde à tellement de reprises. Ses meilleurs compagnons avaient été Marcellus, Rémo et Sillyne. Adultes, ils avaient décidés de parcourir le monde vérifier si leurs théories d’enfants s’avéraient justes. Ils avaient trouvé beaucoup de choses enrichissantes, certes, mais ils avaient trouvé surtout mort, guerre, haine, misère et fourberie. Ils avaient dû rentrer prématurément car ils avaient tous eu des responsabilités à assumer. Quant à elle, elle décida de se couper du monde car elle était jeune et peu préparée à ce genre d’expéditions. L’horreur qu’elle avait croisé l’avait profondément atteinte et elle pensait qu’il valait mieux rester au couvent pour prier pour que le monde devienne meilleurs. Au fil des années, elle avait reçu des missives de ses compagnons apportant des nouvelles plus ou moins bonnes mais assez prévisibles en fait. Et les promesses d’aventure n’avaient jamais eu de suite. Encore une fois assez prévisible mais tant mieux au final, elle n’avait jamais eu à trouver des excuses pour ne pas partir puisqu’elle ne souhaitait plus retourner dans ce monde hostile de l’extérieur. Pendant des années, donc, elle se dévoua à Pelor et aux miséreux de la communauté.
L’Abbé vieillissait néanmoins et il avait été question qu’elle reprenne la tête de la paroisse. Elle avait réfléchi et un sentiment d’inachevé avait commencé à s’insinuer en elle. Elle devait connaître la vérité sur ses origines mais ne pouvait pas abandonner les siens. Elle avait alors eu l’idée de continuer de transmettre Sa parole sur les routes avec un petit groupe de fidèles. L’Abbé n’avait pas été forcément très enchanté mais il était vrai qu’éclairer les esprits de part le monde pouvait s’avérer nécessaire. C’est ainsi qu’elle avait repris la route. Pas pour partir à l’aventure mais, beaucoup plus mature cette fois, il s’agissait de pacifier la région en apportant la Parole du Radiant.

Elle s’arrêta dans ses pensées car elle atteignit la porte de sa cellule. Avec une certaine nostalgie, elle poussa la porte. Il faisait assez sombre à l’intérieur, elle l’avait oublié. Une fois sa vue accoutumée, elle balaya la pièce du regard. Toujours aussi spartiate: une paillasse, une chaise, une table et une commode. Pas de décoration à part un symbole de Pelor au mur. Elle sourit, pris un inspiration et pénétra à l’intérieur. La cellule était propre, ils avaient dû la garder en état pendant toutes ces années. Elle baissa les yeux sur elle-même. Elle était recouverte de poussière de la tête au pieds. Comme quoi on pouvait changer. Elle n’aurait jamais accepté autant de «négligences» auparavant. Elle s’épousseta tant bien que mal. Elle déposa son matériel de missionnaire sur la commode et s’assit sur la paillasse avec un certain soulagement. L’arthrose avait commencé ses méfaits et son dos en était la principale cible. Un petit monticule sur la table attira son attention. Elle se fit violence pour se remettre debout. Elle arriva à côté. Il s’agissait de lettres. Elle les passa d’abord rapidement en revues. Principalement des lettres de ses camarades. Elles s’étaient accumulées au fil des années. Elle ne les avait pas prévenu de son périple. Elle se rassit donc et entreprit de toute les lire. Toujours les même nouvelles et même promesses. Elle sourit. Elle se demandait à quoi ils pouvaient bien ressembler à présent. Enfin, elle ouvrit la dernière lettre. Elle datait de quelques jours à peine. C’était de Marcellus. Tous les compagnons étaient enfin réunis. Remo, sorti de geôle, Sillyne, libérée de ses enfants et Marcellus se réunissaient chez ce dernier... ce soir! Elle prit vite un parchemin avec sa réponse. Elle acceptait de venir discuter du bon vieux temps. Elle sortit de sa cellule pour trouver un gamin de la paroisse et lui remettre la missive à donner à Marcellus au plus vite. Puis elle retourna nettoyer ses affaires au lavoir. Pendant qu’elle nettoyait des vêtements elle s’évada à nouveau dans son esprit.

Ce voyage lui avait apporté bien plus que des réponses. Elle avait trouvé ce qu’elle cherchait mais bien au-delà, elle avait fait la rencontre de cultures tout aussi étranges que riches. Elle avait découvert que les hommes avaient la capacité de voir les même choses de tellement de façon différentes. Elle avait d’abord été un peu réservée quant à ces façon de penser un peu païenne mais finalement, elle avait accepté d’ouvrir son esprit et d’écouter. Elle s’était rendu compte que Pelor était encore plus grand que ce qu’elle avait pu imaginer. Il apparaissait sous différentes formes et transmettait de multiples versions du Messages mais pour une même finalité. Elle avait appris à renforcer son esprit en renforçant son corps, ce qui lui était complètement étranger jusque là. Les leçons avaient été dures car elle était âgée par rapport aux jeunes de ces contrées qui apprenaient toutes ces choses dès leur plus jeune âge. Elle avait simplement trouvé la paix intérieure et comprit que cela lui permettait d’accomplir sa tâche avec encore plus de grandeur et de dévotion selon Sa Volonté. Après avoir passé de nombreuses années sur la route, elle avait reçu un message de l’Abbé indiquant qu’elle devait rentrer. Son absence avait été longue, les fidèles plus nécessiteux et les membres du clergés de plus en plus clairsemés. De plus, il fallait qu’elle commence à apprendre à diriger une paroisse. Avec tous les autres missionnaires, elle repartit vers son village, sereine. Elle avait autant transmis qu’appris et sa quête personnelle avait prit fin...

Elle allait se remémorer ce point précis lorsque le carillon sonna, lui faisant prendre conscience que l’heure du rendez-vous approchait. Elle termina en vitesse sa besogne puis entra se préparer. Égale à elle-même, elle s’habilla avec la même tenue habituelle, à la fois simple et pratique. Peu de temps après, elle se rendit dans la chapelle pour rendre hommage à Pelor. Elle y retrouva l’Abbé déjà en prière. Elle n’était pas encore venue se présenter à lui depuis son retour aussi se plaça t elle discrètement derrière lui pour prier. Ainsi fait, elle redressa la tête et chercha son mentor dans les travées et sursauta lorsqu’on lui tapota sur l’épaule. Le vieil homme se tenait derrière elle et lui souriait. Malgré son âge canonique, il conservait une belle vivacité d’esprit avec une espièglerie de gamin. Elle le prit dans ses bras. Combien d’années avaient passées? Peu importait. Elle le repoussa pour le tenir par les épaules et le contempler. Il avait tellement changé! Pas son regard certes, mais il était devenu un Ancien, voûté, tremblotant et chétif. Il lui souriait toujours en silence, les yeux embués de larmes.
«Bienvenu chez toi mon enfant. Tellement d’années ont passé. Je vois dans ton regard qu’elles ne m’ont pas épargnées!...»
Elle le relâcha et regarda ses pieds un peu honteuse...
«Ne t’inquiète pas Jade, je sais bien que le temps passe et je m’en réjouis car je vais bientôt Le rejoindre. Je vois aussi que tu as... changé. Tu aurais pu être grand mère! Hi hi!...»
Jade allait répondre un peu vexée mais le vieil homme poursuivit un peu plus sérieux:
«Non, vraiment, il n’y a pas seulement que ces rides mais ce qu’il y a au fond de ton regard est différent. Et puis, qu’est ce donc que cet accoutrement?...»
Jade lui sourit en retour. C’est vrai qu’elle ne l’avait pas tenu au courant de tout son voyage. Elle commença à remonter l’allée centrale, le tenant par le bras.
«Vous savez, ce voyage a été très instructif. Par où commencer. D’abord, je suis contente d’avoir eu le courage de ressortir d’ici. Grâce soit rendue en Sa Clairvoyance. Je pense que j’aurais raté la mission qui m’a été confiée si j’avais poursuivi sur la voie de la réclusion. J’ai pu voir que tout n’était pas mauvais et que les circonstances pouvaient faire changer les pensées. Je crois que par ma bouche, Sa Parole a été entendue là où je suis passée mais plus encore...»
Elle s’interrompit, le carillon sonnant l’heure du rendez-vous. Elle l’étreignit à nouveau.
«Je dois aller voir mes amis, vous vous souvenez? Marcellus, Remo et Sillyne. Pour une fois, ils sont tous présents ce soir et Pelor seul sait si je les retrouverais un jour. Comme vous venez de le dire, je pourrais être grand mère et je vous aurais peut être rejoint au côté de Sa Sainteté avant notre prochaine réunion!»
L’Abbé lui tapota l’épaule.
«Vas-y. Va les rejoindre. Je peux bien attendre un jour de plus. Mais je t’attends à l’aube pour que tu me racontes tout dans les moindres détails. Je pense qu’une journée entière ne sera pas de trop!»
Elle hocha la tête.
«promis!»
Puis elle fila aussi vite que ses articulations lui permirent. Elle récupéra sans y penser son bâton de marche qui était devenu presqu’un morceau d’elle-même puis sortit du monastère en direction de la demeure de Marcellus. Elle se perdit plusieurs fois car la configuration du village avait un peu changé et sa mémoire devait avoir perdu un peu de sa superbe. Enfin, elle arriva devant chez Marcellus. Avec l’anxiété d’une gamine, elle frappa à la porte...
Remo
player, 5 posts
Fri 14 Jan 2011
at 17:51
  • msg #5

Re: Backgrounds

Le Shériff fulminait derrière la table des Grand Accusateurs. Une fois de plus sa proie allait s’en tirer. Il se leva et s’adressa au Magistrat – un homme qui avait lui-même mit Rémo sous les verrous il y a quelques décénnies, mais qui aujourd’hui présidait les tribunaux; “Seigneur Paladin...ce truand est coupable! Vous le savez, je le sais, tout l’audience le sais...et son arrogance est sans fin! Cet Anguille se faufile entre les mains de la Loi à répétition et cette fois son stratagème dépasse toutes les bornes! Il..il...”

D’un coup de maillet le magistrat ramenat l’homme de Loi à sa place, lui faisant comprendre que sa tirade était terminée; “...il vous utilise comme alibi. Il ne pouvait avoir commit les vols reprochés et être dans sa cellule en même temps. À moin que vous êtes prêt à avouer qu’un prisonnier sous votre garde depuis plus d’un an s’est échappé de votre goele à plus de six reprises? Un prisonnier que vous avez personnellement surveillé quelques fois de surcroit...

Non...c’est bien ce que je croyais. Et quand à vous Gallassan Théalmeth (ooc; un de ses ombreux pseudonymes)...”
ajouta le Magistrat en pointant l’elfe flanqué de deux colosses humain en armure qui ne cessaient de se gratter le plus subtilement possible. Le roublard avait son plus bel air innocent sur le visage, mélangé en même temps à un peu de pitié pour le pôôôvre Shériff qui une fois de plus se retrouvait humilié; “Votre peine est maintenant arrivée à terme. Vous êtes libre.

Quoique votre passage ici coïncide étrangement avec la récente épidémie d’urticaire cutanée – spécifiquement situé à l’entre-jambe - parmi la milice locale...”
un fait rappellé par l’incessant grattement que l’on pouvait observer chez les soldats en faction (et ceux qui patrouillaient à l’extérieur) “...et certains actes de sabotages minimes envers les institutions Martiales, Municipales et Législatives que l’on pourraient en fait qualifier de mauvais tours, il coïncides également avec des dons anonymes à l’orphelinat de Soeur Hirondelle...” à ces mots une vieille nonne fit un signe de croix à bénie l’elfe à distance pendant que de petits enfants applaudissaient, “...la découverte d’un ouvrage important perdu depuis fort longtemps à notre chapelle de Pélor, plusieurs autre actes de gentillesse anonymes envers divers paysans et citoyens et...très étrangement...avec la...hum...restitution...d’un collier ancestral appartenant à la femme du Gouverneur après son vol le mois dernier. La plupart de ses actes ayant comme seul indice, la marque d’un arbre perdant ses feuilles laissé ou gravé à proximité. Un ancien symbole elfique si je mes recherches sont bonnes.

Bien étrange...”
laissant planer son regard pénétrant sur l’elfe, le paladin retraité continua “...mais je n’ai d’autre choix que de vous relâcher. Avec l’ordre de quitter notre ville dans l’immédiat. Et que si jamais votre chemin vous ramenait dans la région...nous apprécieront que vos talents soient utilisés d’une façon plus vaillante et moin illégale. Vous avez un bon coeur mon garçon, laissez le s’exprimer autrement”

Prenant son air le plus repentif, Gallassan répondu avec beaucoup de sincérité (pour lui); “Bien sûr Magistrat, il me fera plaisir d’exécuter votre jugement à la lettre. Que l’Invincible continue de guider votre jugement pour le reste de vos jours. Et ne soyez pas trop dur envers le Shériff, c’est un brave homme qui fait de son mieux, j’en suis certain...”.

L’elfe quitta le palais de Justice sous les applaudissements de plusieurs villageois, convaincus qu’il était le mystérieux Ange Gardien qui laissait de la nourriture à ceux dans le besoin, qui avait abattu des loups qui décimaient les moutons de fermiers, qui avait mit hors d’état de nuire quelques voyous locaux également. Si c’était la vérité, personne ne le saura. Sous le regard intense de différents miliciens grattant rageusement le hauts-de-cuisses, il enfourcha une monture donnée et quitta rapidement la ville, content de se produire sous d’autres cieux. En route, il ouvrit une lettre que lui avait remit un de ses gardiens. Son vieil ami Marcellus lui avait envoyé une invitation pour une réunion et il avait bien l’intention d’être présent.

Alors que les comptés déferlèrent, l’elfe se demandait combien de temps avait passé sans voir ses seuls êtres qu’il pouvait qualifier de vieils amis, pour lui, le temps était une chose très relative, en fait c’était un concept complètement étranger à sa façon de penser. En fait, combien de temps s’était-il passé sans voir son village d’adoption?

Il avait fait un peu de contrebande durant deux ans. Ensuite il avait oeuvré comme diplomate entre le bourg de St-Croix et les différents clans de Goblinoïdes du coin pour arriver à un traité. Une escapade amoureuse avec la Nymphe du bois de Duhamel...une fois sorti du rêve il s’était rendu compte que 12 ans avaient passées! Mais que de belles années...

Bien sur il a eu cette peine de quelques années dans les Mines de Charbon du Duc de Gorhed pour quelques malentendu concernant un coffret perdu...d’ailleur il n’avait jamais réussi à la récupérer. La première fois il avait eu la milice à ses trousses à sa sortie des mines puis la deuxième il s’était buté le nez sur des Gobelours plutôt de mauvais poil qui avaient investis l’endroit.

Ah! Et ce 5 ans d’études au Collège Des Muses sous la tutelle de Bahrem La Lute, question de se verser complètement dans les Arts du Théatre, Musique et Poésie. Et par la suite...quelques autres petites broutilles à peine digne de mention. Sans oublier ses dernières frasques...au moin il pouvaient envoyer des lettres de cette dernière prison...Lord Grimm y voyait une façon de repentir ses clients. Tout celà devait bien monter à une trentaines d’années finalement. Quelques jours à peine, de mémoire d’Elfe!

Quelques jours plus tard Rémolas se retrouvait à l’auré de son village natal. Que de souvenirs qui lui venaient à l’esprit. Et ce que les visages avaient changés! De petits enfants qu’il avaient connus étaient maintenant  des adultes qui avaient leurs propres enfants. Le choc était un peu difficile pour l’Elfe. Bien sur il avait passé par ici de temps à autre, mais jamais bien longtemps et souvent, il ne pouvait prendre contact avec ceux qu’il appelait amis – les chasseurs de primes auraient tôt fait de le trouver.

Il fit un arrêt à la maison familiale. Ses parents y étaient toujours. Comme à l’habitude, l’acceuil paternel fût plutôt glacial. Et comme à son habitude, Rémolas s’abstenait de tenir tête à son Père pour éviter un querelle sans fin et embrassa sa mère tendrement sur la joue avant de se diriger vers l’auberge de Marcellus.

De loin, il vu une fenêtre ouverte au 2e étage...la nuit tombait...
This message was last edited by the player at 19:07, Fri 14 Jan 2011.
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