Le Taureau Blanc
Le Temps sacré et son cortège de rituels commence. Les Issariens créent un grand marché, zone consacrée censée protéger les rituels des mauvais esprits et autres démons, prompts à profiter de la perméabilité provisoire des plans pour faire irruption dans le plan physique à la suite des dieux, ancêtres et autres bons esprits invoqués par les fidèles.
Chacun y va de son rituel et nos héros apprennent le déroulé de la quête. Elle suit le même schéma que la quête des Vaches Rouges en Sartar, durant laquelle il s’agit de libérer l’ancêtre des aurochs. Il leur faudra aller vers l’ancienne forteresse des géants, une trouée étroite fermée par un immense rocher. Pour y parvenir, il leur faudra obtenir l’aide d’un esprit aquatique qui leur permettra de parvenir discrètement dans l’antre des géants. Il leur faudra alors convaincre le Taureau Blanc de les suivre et le géant qui le gardent de les laisser repartir : c’est là que Garath a échoué.
Boshbisil, Gonn Orta et Elmond font appel à toute la magie d’Issaries pour vous protéger et vous soutenir. Puis les géants vous aident à redescende le Val des Avalanches encombré de neige jusqu’à ce que vous puissiez avancer seuls. Le temps se fait plus clément. Soudain, vous entendez une voix connue : Aardîn vous appelle. Mais quelle surprise, lui qui avait disparu si longtemps. Il vous explique que, guidé par des visions, il a tenté de retourner vers Prax mais que l’hiver a failli avoir raison de lui. Il a été sauvé par les géants.
Les journées se font plus longues et le ruisseau que vous suivez coule moins fort. Puis un jour, alors que vous êtres presque arrivé au débouché du Val des Avalanches, il s’arrête et commence à couler vers le haut. Peu après, vous débouchez sur Désolation, plaine couverte d’une végétation luxuriante ! Le soleil est à l’arrêt, au zénith. Vous êtes revenus à l’Age d’Or.
Vous tournez alors vers le nord, longeant le piémont des montagnes dans un paysage idyllique, charmés par le chant des oiseaux, entre les arbres chargés de fruits et les bêtes peu farouches laissant force traces… dont des traces de pieds caprins assez profondes. Derzoula confirme qu’il s’agit de bipèdes. Assez vite, vous rencontrez des Brous paisibles, harmonieux et, à la grande surprise de Minsc, pas chaotiques. Car vous êtes dans l’Âge d’Or, avant l’irruption du Chaos et même la découverte de la Mort.
Les Brous vous invitent à les suivre, ce qui bien entendu attire Elmond toujours prompt à créer des contacts. Vous parvenez à un paisible village peuplé de Brous sans aucune trace de difformité ni de souillure chaotique, comprenant autant de femelles que de mâles. Ils appellent et du fond d’une grotte apparaît une femme brou, grande, belle, émanent des effluves érotiques puissantes. « Je suis Thed, mère des Brous, étrangers, soyez les bienvenus ». Stupeur et tremblements, cas de conscience, Akka et Minsc vont-ils tuer cette déesse encore innocente qui donnera plus tard naissance à Wakboth le Diable ? Elle regarde Minsc et Csempe et déclare « J’ai une faveur à vous demander. J’ai été mariée à votre frère. Depuis, il n’arrête pas de rejoindre ma couche, même lorsque je ne le veux pas. Je suis fatiguée. Pouvez-vous le convaincre de me laisser quelque répit ?». Vous connaissez le mythe : son mari n’est autre que Ragnaglar, frère d’Orlanth et d’Urox, celui qui est tombé dans la fosse du sexe. Voilà qui calme les ardeurs d’Akka qui doit faire appel à toute sa conscience de babeester-gorienne pour ranger sa hache. Quant à Minsc, un tabou lui interdit de parler aux femmes autour du zénith. Or, le soleil est toujours au zénith durant l’âge d’or. Alors il parvient à se tenir hors de tout débat et à se détacher de la scène. C’est donc plein d’interrogations que vous quittez l’endroit.
Sabera fait maintenant appel à son esprit traskar pour trouver la rivière que vous cherchez. Celui-ci sautille devant vous comme un gros crapaud éthéré. Et à un moment de votre voyage, il saute dans un ruisseau, semble écouter et se met à le remonter en direction de la montagne en sautillant de plus belle : quelque chose l’appelle..